Procès de trois journalistes : Amnesty et RSF mettent la pression

Amnesty International Reporters Amnesty International and Reporters Without Borders

Fri, 22 Jan 2016 Source: amnesty.org

Les trois journalistes camerounais sont poursuivis devant le tribunal militaire de Yaoundé, pour « non dénonciation » aux autorités des actes dont ils auraient eu connaissance.

Les trois journalistes, Rodrigue Tongue Ndeutch, journaliste au quotidien privé « Le Messager » au moment des faits, Félix Cyriaque Ebolé Bola, journaliste à «Mutations» et Baba Wame enseignant de journalisme, dont le procès s’ouvre ce vendredi 22 janvier 2016, sont poursuivis par le tribunal militaire de Yaoundé, pour « non-dénonciation d’actes terroristes aux autorités, des faits dont ils auraient été au courant ».

La justice camerounaise leur reproche de n’avoir pas partagé des informations ayant pu porter « atteinte à la sécurité du Cameroun ».

La veille, Amnesty Search Amnesty International, Reporters sans frontières (RSF) et le Comité de protection des journalistes (CPJ), ont demandé l’abandon des poursuites contre eux, « les autorités camerounaises doivent abandonner immédiatement et sans condition toutes les charges retenues contre trois journalistes accusés de n'avoir pas divulgué des informations et leurs sources », ont écrit Amnesty, RSF Search RSF et le CPJ.

Stephen Cockburn, directeur adjoint de la région Afrique Centrale et de l'Ouest à Amnesty Search Amnesty International, a ajouté, «accuser des journalistes parce qu'ils ont respecté l'éthique de leur profession constitue une violation du droit à la liberté d'expression et un tournant inquiétant au Cameroun ».

Les trois journalistes travaillaient sur des informations faisant état d’une « collusion » entre des éléments des forces de sécurité et un présumé responsable d’un groupe armé centrafricain.

S’ils sont reconnus coupables, les trois journalistes risquent des peines de prison allant de cinq (5) ans, et à une amende de 50 000 à 5 millions de Francs CFA.

Source: amnesty.org