Avoir la vision : 19 cadres du pays démissionnent pour rejoindre le futur président du Cameroun

Le rêve des Camerounais prend progressivement fin. Alors que les populations appellent de tous leurs vœux le dialogue, l’union, l’unicité d’actions, la coalition, etc. entre les acteurs de l’opposition, c’est plutôt à la désolidarisation qu’on a droit.

Le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), dirigé par l’opposant Cabral Libii, vit une période trouble. La maison brûle et les attaques lancées sur les réseaux sociaux par des activistes, des journalistes, des blogueurs… en sont pour quelque chose.

Environ une vingtaine de cadres et de militants du PCRN ont démissionné ces dernières heures. Ils ont rejoint le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).

Le parti politique présidé par Issa Tchiroma Bakary, ex-ministre de l’Emploi et de la Formation culturelle et ancien membre de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès, retrouve du mordant. Ces hommes, anciennement collaborateurs de Cabral Libii, vont retrousser leurs manches pour aider Issa Tchiroma à remporter l’élection.

Les ex-militants du PCRN reprochent à Cabral Libii son refus de rejoindre la coalition, le flou autour de son histoire de fédéralisme communautaire, les propos discriminatoires tenus par un fidèle lieutenant de Cabral Libii non condamné par ce dernier.

Pour citer les propos en question, on a : « les Bassa et les peuples autochtones du Nord du Cameroun ont un ennemi en commun, les Peuls […] Ahmadou Ahidjo, premier président de la République du Cameroun est un Malien qui est allé se reposer dans son pays ».

La liste des démissionnaires du PCRN a été publiée. De grands noms s’y trouvent, de quoi donner des maux de tête à Cabral Libii et rapprocher davantage Issa Tchiroma Bakary de la présidence du pays. D’ailleurs, les démissionnaires l’appellent déjà monsieur le président.