Axe Yaoundé-Ngoumou: les riverains revendiquent des indemnisations

29497 XYaounde151215700.pagespeed.ic.nJOm68V41H Vue sur la ville de Yaoundé

Sat, 29 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Les populations de Binguela I, dans le Département de la Mefou et Akono, région du Centre, veulent se faire entendre. Las d’attendre le paiement de leurs primes. Ils revendiquent les indemnisations de leurs biens à hauteur de 450 millions de FCFA, sur le site remis à la société Cana Bois, pour la construction d’une carrière à pierre.

Ils avaient programmé un mouvement d’humeur lundi 24 octobre dernier. Il était prévu de barricader l’axe Yaoundé-Ngoumou, pour exprimer ce mécontentement.

Mais la tentative a échoué à cause de la journée de deuil national décrétée par le Président de la République, suite au drame ferroviaire du 21 octobre 2016 qui a endeuillé de nombreuses familles camerounaises.

«De nombreux villageois se sont retrouvés pour exprimer leur mécontentement, avant d’être rappelés au calme par certains de leurs leaders, leur expliquant que lundi dernier était un jour de deuil national», explique une source. Elle souligne tout de même que «ce n’est pas fini», car un mouvement de grande ampleur sera projeté dans les prochains jours.

Selon L’Épervier Plus du 28 octobre 2016, le Préfet du département de la Mefou et Akono David Embé, est accusé d’avoir détourné les fonds en question. Il serait fortement impliqué dans les manœuvres qui ont éloigné les populations de leur dû. La thèse semble, selon le journal, se confirmer dans les témoignages des populations de la localité de Binguela I.

La société Cana Bois informe que des démarches ont été entreprises avec l’autorité préfectorale qui assurait d’ailleurs la supervision de la commission chargée des opérations d’indemnisations.

«C’est le préfet qui a reçu l’argent décaissé par la société Cana Bois», c’est lui qui a signé le cahier de charge lié à cette procédure. Bien plus, dans le même cahier, le préfet précise que le même espace concédé à la Société Cana Bois est un espace inhabité et non exploité, ne possédant donc aucune culture. Cependant, pour entrer en possession des indemnisations, il a réussi à produire d’autres documents faisant état des biens et cultures installés sur le même site.

Source: cameroon-info.net