Béta on perd tous !" : Jean Bruno Tagne crucifie Samuel Eto’o et fait pendre Paul Biya

Dans un post Facebook cinglant, Jean Bruno Tagne, ancien directeur de campagne de Samuel Eto'o, n'a pas mâché ses mots suite au rejet de la candidature de l'actuel président de la FECAFOOT au comité exécutif de la CAF.

"Béta on perd tous !" Cette phrase lapidaire de Jean Bruno Tagne résume l'amertume d'un homme qui fut pourtant l'un des principaux artisans de l'accession d'Eto'o à la présidence de la FECAFOOT. Sa sortie médiatique souligne un désaveu total de la stratégie adoptée par son ancien poulain.

Selon l'ancien directeur de campagne, Eto'o aurait pu adopter une approche plus pragmatique en proposant un candidat "plus présentable" pour représenter la FECAFOOT. "Il aurait pu choisir quelqu'un de plus présentable que lui pour représenter la Fecafoot, sachant qu'il est souillé depuis longtemps", écrit-il, pointant du doigt les controverses qui entachent la réputation de l'ancien footballeur.

Dans son message, Tagne établit un parallèle audacieux entre l'attitude d'Eto'o et celle du chef de l'État camerounais, qu'il décrit comme son "papa fatigué, usé, sénilisé". Cette comparaison fait écho à une critique plus large de la gouvernance au Cameroun, où l'obstination à conserver le pouvoir semble être un mal récurrent.

"Tel père tel fils", conclut Tagne, établissant une filiation symbolique entre deux figures qui, selon lui, partagent la même philosophie du pouvoir. Cette analogie suggère que l'ancien international camerounais reproduit au niveau sportif des schémas de gouvernance critiqués au niveau politique.

Jean Bruno Tagne regrette particulièrement le refus d'Eto'o de "donner la chance à quelqu'un de plus fringant, comme le fit son prédécesseur avec lui". Cette remarque fait référence à la transition qui avait permis à Eto'o d'accéder à la présidence de la FECAFOOT, suggérant qu'il aurait dû s'inspirer de cet exemple.

La sortie de cet ancien soutien de poids intervient dans un contexte déjà tendu pour le football camerounais. Elle illustre la profonde fracture qui s'est créée au sein de l'establishment footballistique national et pose la question de l'avenir de la gouvernance du football camerounais.

Cette critique virulente de Jean Bruno Tagne pourrait marquer un tournant dans la présidence d'Eto'o à la FECAFOOT, alors que les voix dissidentes se font de plus en plus entendre au sein même de ceux qui l'avaient porté au pouvoir.