BAC ESG à Yaoundé : les élèves du Collège Mongo Beti en grand danger

Les élèves du Collège Mongo Beti n’ont pas leur nom sur les listes

Wed, 25 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le BAC ESG démarre bientôt

• Les élèves du Collège Mongo Beti n’ont pas leur nom sur les listes

• Un grand danger s’annonce pour les élèves



Le BAC ESG à Yaoundé, c’est pour très bientôt. Et avant l’heure de cet examen scolaire, les élèves du Collège Mongo Beti se sentent en grand danger.

En effet, les listes définitives du BAC ESG sont rendues disponibles et AUCUN CANDIDAT de ce collège n'a son nom sur la liste.

Le responsable chargé de faire enregistrer les candidats est accusé d'avoir "mangé" l'argent des dossiers et de n'avoir pas envoyé les dossiers à 'OBC.

Malheureusement, le responsable en question est décédé en cours d'année, donc ne peut pas se défendre et les autres responsables de l'établissement n'ont pas fait le suivi des dossiers de leurs élèves.

Mœurs : des enseignants d'un collège à Douala accusés de harcèlement et viol des élèves

Un enseignant pointé du doigt a même été licencié et un responsable suspendu.

Cette affaire fait grand bruit au sein de la communauté éducative de cet établissement scolaire du secondaire. Les élèves, anciens élèves, victimes et parents ont crié leur ras-le-bol. Une question de mœurs qui pèse sur cet établissement scolaire privé situé à Logpom dans la ville de Douala.

Depuis plusieurs années, ces actes se produisent mais les plaintes sont réduites au silence, disent certains témoignages. Les victimes se taisent de peur d’être sévèrement sanctionnées par l’école. Une situation déplorable qui devenait une norme, au point où les anciennes élèves prévenaient les nouvelles de l'attitude perverse des enseignants, de certains responsables, jusqu'au principal dudit collège.

Témoignage d’une ancienne élève

«Quand j’entre au collège le premier jour, des anciens élèves me demandent de faire très attention aux surveillants. Des rumeurs du genre le surveillant, Mr Dipita et autres couchaient avec des filles, le principal pareil. J’entendais des trucs comme quoi, ils enceintaient même des filles. Je n’en faisais pas une histoire parce que je n’avais pas de preuve et pour moi, ça ne me concernait pas. Je faisais attention jusqu’au jour où cela m’est arrivé. Il y avait un monsieur à Etoile qui portait des lunettes avec un œil un peu bizarre. Mr Olanena. Il a commencé à me faire des petites avances»,

raconte une ancienne élève, victime. Elle a passé juste une année dans cette école, puis a préféré partir. Selon son témoignage, elle a passé les pires moments de son cursus scolaire au sein de cet établissement.

Face à ces avances, la jeune fille a tenu tête, n’a pas cédé. Ainsi fut déclenché le début de son calvaire. Elle était fouettée pour la moindre erreur avec la complicité du principal de l’établissement nous dit-elle. Corvées, bastonnade et exclusion temporaire, ont meublé son passage dans cette école.

«Il venait parfois me faire sortir de la classe pendant les cours. Je sors croyant qu’il va me dire quelque chose d’intéressant pour mes études, mais il me raconte des histoires. Me proposant de sortir le soir avec lui. Je ne sais pas ce qu’il partait dire à Mr Dipita et au principal. Mais à un moment donné, je me rendais compte que j’avais déjà trop de mauvaises notes. On me fouettait et ils avaient pris cette habitude de convoquer mes parents tout le temps, même pour un rien. Ils racontaient des mensonges à ma mère, que je venais tout le temps en retard, je ne fais pas cours, c’est rare qu’on ne me voit pas à l’école»,

nous raconte-t-elle.

Cette élève ne pouvait se défendre. Ce que le surveillant disait à sa mère était reçu comme parole d’évangile.

«Devant les surveillants je ne pouvais pas discuter ce qu’ils disent parce qu’ils m’intimidaient. Je restais tranquille on me fouettait. A la maison j'essayais d’expliquer à maman, elle ne me croiyait pas, prenant l’exemple sur mes sœurs qui font la même école. Pour ma mère j’étais l’enfant têtue».

Pour une autre élève, ces encadreurs méritent la prison.

"Moi-même je suis une victime de ces hommes soi-disant enseignants et surveillants car ils m’ont fait beaucoup de mal pendant toutes mes années d’études là-bas. Ils doivent aller en prison. Ils sont très mauvais, ils doivent aller en prison."déclare Linda.

Ces actes de harcèlement et de viol reconnus par les responsables de cette école

Nous nous sommes rendus au collège Etoile le lundi 16 mai 2022. Reçus par le principal Yves Kevin Ntonè, il confirme qu'effectivement le collège est sécoué par une affaire de mœurs.

"Oui effectivement, mais on ne peut pas en parler comme ça. Prenez ma carte, je vous dirai quand vous pourrez passer pour qu'on en parle",

nous a t-il répondu.

Ce même jour, nous lui avons passé un coup de fil et il nous a demandé de passer soit le mardi 17 mai ou le mercredi 18 mai 2022. Rendus à l’établissement le mercredi, c’est sa secrétaire qui nous reçoit . Informé de notre présence, il va renvoyer cette dernière nous dire qu’il ne peut pas nous répondre.

« Le principal dit qu'il ne peut pas vous recevoir. Il vous attendait mardi vous n’êtes pas venus », nous lance-t-elle. Il faut préciser que certains soupçons pèsent également sur ledit principal, d'après nos sources.

Rumeurs sur la fermeture de cette école

Il y a quelques semaines, des parents, irrités par ces plaintes ont dénoncé vertement ce phénomène qui empiète sur le cursus scolaire de leurs enfants. Des rumeurs faisaient état de la fermeture de cet établissement en raison de ces dénonciations liées au viol et harcèlement en milieu scolaire. Mis au courant, le couple fondateur a fait une sortie pour recadrer cette rumeur. Dans un communiqué rendu public, il fait savoir qu’il n’en est rien, mais reconnait avoir reçu de nombreuses plaintes des parents et des élèves.

Source: www.camerounweb.com