Cependant, des responsables du ministère des Enseignements secondaires expliquent que c’est un thème inscrit au programme scolaire.
Un sujet proposé à l’examen du Brevet d’études premier cycle (BEPC) fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux. Plusieurs parents le jugent indécent.
«Dr Nyemeck, médecin dans un hôpital de Yaoundé, a été sollicité par un établissement hôtelier de la place pour administrer les premiers soins d’urgence à l’un de ses clients. Arrivé sur les lieux, il aperçoit son épouse Sandrine sortant d’une chambre dudit hôtel en compagnie d’un inconnu. Furieux, le médecin se jette sur ce dernier, le moleste sérieusement pour se faire justice». C’est ainsi qu’était libellé l’un des sujets d’éducation à la citoyenneté proposé aux candidats du BEPC session 2017.
Selon Cameroon Tribune en kiosque ce mercredi, la publication du sujet sur les réseaux sociaux, appuyée d’une photo de l’épreuve en question, a suscité des milliers de commentaires. «C’est une blague ? C’est une épreuve proposée à un examen officiel ? Parler d’infidélité à nos jeunes enfants ?» «Ils ne pouvaient pas prendre le cas des gens qui jettent les ordures en ville ? Ils parlent des histoires du dessous de la ceinture».
Pour les candidats, il n y a rien de nouveau sous le soleil. «Nous avons traité les thèmes évoqués dans ce sujet au cours de l’année scolaire, je n’ai pas été surpris. Mais je dois avouer que mes parents étaient choqués de voir ce sujet, ceci parce qu’ils n’arrivent pas à parler de sexe avec moi. Si les enseignants au moins le font sans gêne, cela ne nous dérange pas», a confié un candidat dans les colonnes du journal.
Selon Virginie Bitjong, inspecteur pédagogique chargé des sciences humaines, au ministère des Enseignements secondaires, interrogé par Cameroon Tribune, les thèmes traités en classe de troisièmes en éducation à la citoyenneté sont variés. Le ministère des Enseignements secondaires a opté pour l’approche par compétence à travers laquelle les enseignements sont désormais basés sur les situations de vie, pour que l’enfant lui-même mette en exergue les notions qui partent de cette situation.
«Un monsieur qui trouve sa femme dans un hôtel avec un inconnu ce sont des choses qui ne peuvent pas plaire aux adultes, car ils imaginent autre chose. En le proposant, nous voulons vérifier la capacité de l’enfant à reconnaître la procédure judiciaire lorsqu’il est face à un flagrant délit», justifie-t- elle. Une manière de réaffirmer qu’il n y a plus de sujet tabou.