BIP: le taux d’exécution est de 16% dans la région du Sud

Fri, 24 Jul 2015 Source: cameroon-info.net

A quatre mois de l’arrêt des engagements, les indicateurs à mi-parcours de l’exécution du budget d’investissement public (Bip) pour l’exercice 2015 dans la région du Sud sont à déplorer. Le tableau de bord affiche un taux d’exécution des projets de 16,89%, contre 12,45% d’exécution financière.

C’est ce qui ressort des travaux de la deuxième session du comité régional de suivi participatif du Bip dans le Sud, tenus le lundi 20 juillet dernier à Ebolowa, la capitale régionale.

Le député Jean Jacques Zam, président du comité régional du Bip, a déclaré dans les colonnes du journal Mutations, édition du vendredi 24 juillet 2015, qu’ « à 16,89%, nous sommes encore très loin des standards. Parce que si on considère qu’une année a 12 mois, nous sommes à 6 mois, donc, nous devions être au moins à 50%.

Vous comprenez que le cap à rattraper est d’au moins 30%. Nous osons espérer que les recommandations qui ont été prises au cours de ces assises seront suivies pour que nous puissions accélérer les choses. Nous avons la chance qu’en ce moment il ne pleut pas véritablement. Donc on peut aller très loin dans le déroulement des travaux sur le terrain ».

Pour cet élu du peuple, beaucoup peut encore être fait avant la fin de l’exercice 2015, à condition que les lourdeurs administratives et autres tares cessent de plomber l’exécution des projets. Notamment les projets hydrauliques. « Nous continuons d’attirer l’attention des ingénieurs et des maîtres d’ouvrage délégués sur les malfaçons parce qu’on a noté que certains chantiers se poursuivent en dépit de la mauvaise qualité de ces œuvres.

Etant donné que la question des forages se pose toujours dans la région du Sud, une recommandation a été formulée pour qu’au niveau national, on puisse doter le Sud de deux ateliers de forage afin que cette problématique soit réglée », a déclaré le député Jean Jacques Zam.

Si le président du comité régional du Bip reste optimisme quant à l’avancée du taux d’exécution dans la région du Sud, l’on n’est plutôt sceptique du côté des chefs traditionnels. Le président du conseil régional des chefs traditionnels du Sud, René Désiré Effa qui a pris part aux travaux de lundi dernier a confié à Mutations que les mêmes discours sont tenus chaque année sans que rien ne change véritablement sur le terrain.

« Nous voulons que les gens changent de mentalité en cessant d’attribuer les marchés à leurs petits copains qui n’en font qu’à leur tête. Entre temps, la misère continue de ronger les populations dans les villages », a-t-il laissé entendre.

Source: cameroon-info.net