Babessi : âgé de neuf ans mais déjà roi, le peuple voit en lui le futur leader du pays

Chefferie traditionnelle

Tue, 9 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Les chefferies traditionnelles ont une importance capitale dans toutes les régions du Cameroun, comme dans d’autres pays de l’Afrique où l’autorité coutumière a du mal à disparaitre. À juste titre d’ailleurs parce que comme l’a si bien dit Édouard Herriot, « la culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié ».

Généralement lorsque le roi n’est plus en capacité d’assumer ses différentes fonctions, soit parce qu’il est extrêmement souffrant, en invalidité physique ou même décédé, c’est son fils majeur qui le remplace sur le trône pour reprendre les choses là où le roi lui-même les avait laissées.

Si le successeur désigné n’est pas majeur au moment du retrait du roi, les sages s’entendent pour choisir une autre personne qui assure la gestion du palais, le temps que le fils grandisse et soit finalement en condition de prendre les choses en main.

Sauf que dans le cas qui suit, les décisionnaires n’ont pas voulu attendre longtemps avant de mettre sur le trône le petit du roi, qui n’a pas encore dix-huit (18) ans. C’est un choix qui peut paraître très curieux et intrigant.

Le journaliste Rémy Ngono, consultant de la Radio France internationale (RFI) informe à travers les réseaux sociaux que « voici le nouveau Roi de Baba 1, dans l'arrondissement de Fondom à Babessi, département du Ngoketunja de la région du Nord-Ouest du Cameroun ».

Rémy Ngono a ajouté deux (02) photos du petit roi. Sur l’une d’entre elles, on le voit seul dans le salon dans sa tenue scolaire. Sur l’autre, il a posé avec son père assis dans un fauteuil royal, dans son accoutrement de roi.

Le Camerounais en exil Rémy Ngono complète : « Élève en classe de 4ème, Fon Fue Nghaper âgé de neuf (09) ans, a été nommé nouveau souverain traditionnel lundi le 08 mai 2023. Il succède à son père, Fon Fuekemshi Il, "disparu" le mardi 02 mai 2023 ».

Dorénavant, il lui incombe de faire les choses comme son père, voire mieux. Autant de responsabilités pour un gamin qui va devoir grandir plus vite que les autres. « S'il apprend vite, il peut devenir un bon leader, mieux que Paul Biya ou n'importe quel dirigeant », lance un compatriote.

Mais ce n’est pas gagné d’avance. Par ailleurs, on peut raisonnablement s’interroger sur les raisons qui ont aiguillonné le conseil des sages à prendre une telle décision.

Source: www.camerounweb.com