Au premier jour des épreuves écrites du baccalauréat de l’enseignement général, le sous-centre du lycée bilingue de Bamendakwe, situé à Up Station à Bamenda, laisse transparaître un signe de rigueur. Selon nos sources présentes au moment des faits, le directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun, Zacharie Mbatsogo, a ordonné l’expulsion de deux candidats.
Une décision qui se justifie, d’après le chargé de mission de ce sous-centre d’examen, M. Essomba Fouda, par le fait que les deux malheureux candidats n’étaient inscrits dans aucun établissement scolaire au Nord-Ouest. Au départ, ils ont été admis en salle. Il a fallu procéder à un contrôle minutieux pour se rendre compte de leur forfaiture. Les candidats dont l’identité n’a pas été révélée ont été conduits dans une unité de police.
Ce sous-centre de Bamendakwe a reçu les candidats venus de quatre des sept départements du Nord-Ouest, à savoir la Mezam, la Momo, la Menchum et le Boyo. Sur 605 candidats attendus, 39 n’ont pas répondu à l’appel.
Au lycée bilingue de Ndop, deux absents ont été enregistrés sur les 607 candidats annoncés. Ce sous-centre regroupe des candidats issus de trois départements: Bui, Donga-Mantung et Ngo-Ketunjia. « Nous avons affronté la philosophie et l’informatique. A ce niveau de la composition, les épreuves sont abordables. D’autant plus qu’en philosophie, nous avons étudié les trois sujets proposés », reconnaît un candidat à Bamenda.
Malgré de nombreuses menaces proférées par les initiateurs des « villes mortes », plusieurs candidats ont emprunté le chemin des salles d’examen au Nord-Ouest. Le taux de participation avoisinait les 99% lors des épreuves d’éducation physique et sportive d’il y a quelques semaines. Néanmoins, cet examen se déroule dans un contexte sécuritaire inhabituel, avec des policiers qui ont presque élu domicile dans les couloirs.