Bafoussam: le personnel d’une microfinance séquestré

Ils exigent le remboursement de leurs fonds logés au sein de la Compagnie Equatoriale pour l’Épargne et le Crédit (COMECI). En rupture de liquidité, le retour à la normale est annoncé pour la semaine prochaine par l’entreprise.

Difficile d’accéder dans le hall de l’agence de la COMECI depuis quelques jours. Et pour cause, une centaine de clients a pris d’assaut l’agence de Bafoussam. En effet, depuis quelques semaines, les clients de la COMECI peinent à pouvoir entrer en possession de leurs fonds logés au sein de cette institution bancaire, pour cause de «rupture de liquidité», indique Le Messager du vendredi 26 août 2016.

Au vu de cette situation qui courrouce au plus haut niveau les clients de la COMECI, le Préfet de la Mifi assure avoir passé un accord avec la direction de cette microfinance pour que la situation rentre à la normale dans les plus brefs délais. Fort de tout cela, le responsable régional COMECI de l’Ouest exprime son empathie à l’endroit des épargnants courroucés. Toutefois, Jacques Honoré Fogang, puisqu’il s’agit de lui, propose un discours rassurant.

«Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Nous sommes en rupture de liquidité. Il est certain que, d’ici à la semaine prochaine, nos comptes seront approvisionnés. Cette certitude vient du Directeur Général mais aussi du président du conseil d’administration», explique-t-il. Une enveloppe de 50 milliards de FCFA est d’ailleurs annoncée à cet effet, même si on estime à 500 milliards de FCFA les fonds nécessaires pour satisfaire la demande de la clientèle.

Par ailleurs, au sein de cette entreprise qui compte 25 mille épargnants dans la Région de l’Ouest, l’on ne nie pas l’existence d’une campagne visant à déstabiliser son fonctionnement. Certaines indiscrétions internes laissent entendre aux épargnants une imminente fermeture de l’agence. «Beaucoup de détracteurs distillent la rumeur selon laquelle la COMECI est en banqueroute. C’est ce qui pousse d’ailleurs les épargnants à vouloir décaisser tous leurs avoirs», constate le responsable régional de cette microfinance.