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Bain de sang : Boko Haram a encore frappé fort ; un célèbre pasteur parmi les morts

L’événement macabre a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 août dernier.

Fri, 25 Aug 2023 Source: L'Oeil du Sahel N°1837

Daïrou Koula, 22 ans et Jacob, 67 ans, tous deux habitants de la localité de Kérawa dans l’arrondissement de Kolofata, ont été froidement tués par les combattants de Boko Haram dans la nuit du 21 au 22 août dernier. Ils ont été cueillis dans leurs domiciles puis abattus à bout portant par leurs bourreaux puis neutralisés.

«Il était exactement minuit et 37 mn quand ils ont investi le village. Ils étaient plusieurs dizaines et lourdement armés. Mon équipe et moi étions à notre poste de veille et ne pouvions rien faire face à ces derniers. Nous avions dû nous cacher pour avoir la vie sauve puisqu’ils ont cherché à mettre la main sur nous», rapporte Kadi Diyé, président du comité de vigilance de Kérawa.

Les hommes de Dieu n’échapperont pas. «L’évangéliste du coin du nom de Jacob… a été la première victime. Ils l’ont surpris dans son domicile et lui ont tiré dessus à bout portant. Le crépitement des armes a permis aux autres habitants de vider leurs domiciles pour se retrancher dans des cachettes afin d’être à l’abri de ces hors-la-loi. Tout comme le serviteur de Dieu, le jeune Daïrou Koula âgé de 22, ans n’a pas eu la chance de quitter son domicile à temps. Ces gens l’ont rattrapé et ne lui ont pas laissé la chance de vivre : ils l’ont abattu de sang froid. Ils ont assiégé tout le village. Ils s’étaient constitués en plusieurs groupes et ont occupé des points stratégiques de la localité pour mieux traquer la population», poursuit Kadi Diyé.

Un blessé a été également enregistré. Il a été frôlé par une balle. «Une personne a été touchée par balle, mais il faut dire que son état n’est pas inquiétant. Des soins lui ont été administrés et sa situation est stable», selon le président du Comité de vigilance de la localité. En tout, 67 concessions ont été pillées. D’importants stocks de denrées alimentaires et plusieurs dizaines de ruminants ont été emportés par les malfaiteurs.

«Ils ont vidé toutes nos concessions. Ils ont emporté plusieurs tonnes de céréales que nous conservions pour la période de disette. Ils ont également ramassé tous nos effets vestimentaires, nos ruminants et même nos motos. Ils ont emporté tout ce qui leur tombait sur la main», précise Kadi Diyé.

N’eut été l’intervention des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR), le bilan aurait été plus lourd. Ces gens auraient pu poursuivre le ratissage et traquer la population jusqu’au recoin de leur cachette. «Ils ont fuit le village quand ils ont vu les engins des forces armées apparaitre. Ils se sont enfuis, emportant cependant tout ce qu’ils ont ramassé. Si l’armée n’intervenait pas, l’état de siège aurait été plus long et les dégâts plus impor

Source: L'Oeil du Sahel N°1837