Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans
Une attaque meurtrière perpétrée par des hommes armés présentés comme des séparatistes a provoqué la mort de 11 civils et blessé un autre dans un bar à Nacho-Junction, à Bamenda, région du Nord-Ouest du Cameroun. Cet événement tragique relance le débat sur la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays depuis 2017.
L'attaque a plongé la communauté locale dans l'effroi, et les autorités ont réagi en engageant une opération de ratissage pour appréhender les assaillants. Cependant, cette violence aveugle a suscité de vives condamnations de la part de la communauté internationale, notamment des États-Unis.
L'ambassade des États-Unis au Cameroun a exprimé son profond regret devant cette nouvelle tragédie et a appelé à la fin de la crise qui a déjà fait de nombreuses victimes civiles. Dans un communiqué, elle a déclaré : "Les événements de la semaine dernière à Bamenda mettent en exergue le prix tragique payé par les civils résultant de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest".
Le gouvernement américain a souligné la nécessité de privilégier le dialogue pour résoudre le conflit plutôt que de recourir à la violence. Depuis le début de la crise, Washington a constamment encouragé toutes les parties impliquées à rechercher des solutions pacifiques et constructives pour mettre fin aux hostilités.
La crise anglophone a commencé en 2016 comme une revendication sociale de la minorité anglophone du Cameroun, mais elle a évolué en un conflit armé opposant les séparatistes aux forces gouvernementales. Le régime du président Paul Biya, qui s'oppose fermement à toute idée de sécession, a déployé l'armée dans les régions concernées.
Alors que les violences se poursuivent, les pertes humaines et les souffrances infligées aux civils s'accumulent. La communauté internationale, dont les États-Unis, continue de plaider pour une issue pacifique à cette crise complexe, qui met en péril la stabilité et la sécurité du Cameroun.
Les attaques récentes à Bamenda rappellent l'urgence d'une résolution diplomatique et inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, afin de mettre fin à la violence et de restaurer la paix dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Seule une solution négociée pourra véritablement permettre de répondre aux aspirations légitimes de toutes les communautés concernées et de préserver l'unité du pays.
La communauté internationale, tout en exprimant ses condoléances aux familles des victimes, exhorte les autorités camerounaises et les groupes séparatistes à s'engager résolument dans des pourparlers constructifs, afin de mettre un terme définitif à cette tragédie qui perdure depuis trop longtemps.
