Bain de sang et atrocités : un nouvel assassinat crée l'moi au Cameroun

La crise anglophone au Cameroun a encore frappé, cette fois coûtant la vie à Lancel, un infirmier originaire de Bamunkumbit. En service dans un petit hôpital de Bafut, Lancel a été abattu par des membres des Forces de Défense d’Ambazonie (ADF), selon des sources locales. Le groupe séparatiste est dirigé par Ayaba Cho Lucas, basé en Norvège.

« Il n’était pas seulement un infirmier, mais quelqu’un qui se souciait profondément de ses patients et de la communauté », a témoigné un collègue sous anonymat. La mort de Lancel représente une perte tragique pour sa communauté et ses collègues, accentuant l’insécurité croissante dans les zones de conflit.

Lancel, qui avait achevé ses études secondaires à Bamunkumbit en 2012, n'était pas employé par l'État. Les circonstances de son assassinat restent floues, mais des rapports indiquent qu’il a été touché à la tête. Son corps repose actuellement à l’Hôpital Général de Bamenda.

« Il était le pilier de notre famille, toujours prêt à aider ceux qui en avaient besoin », a déclaré sa sœur, les larmes aux yeux. « Nous n’aurions jamais pensé que cette violence le toucherait alors qu’il faisait simplement son travail. »

La mort de Lancel met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les travailleurs de la santé dans des zones de conflit comme Bafut. Les Forces de Défense d’Ambazonie, sous le Conseil de Gouvernement d’Ambazonie (AGovC), luttant pour l’indépendance des régions anglophones du Cameroun, ont souvent été accusées de cibler aussi bien les civils que les travailleurs des services essentiels.

Un membre de la communauté de Bamunkumbit a déclaré : « Lancel était un fils aimant et un infirmier dévoué qui mettait toujours les autres avant lui. Il accomplissait son devoir de soigner les malades quand cette violence insensée l’a arraché à nous. »

La tragédie de Lancel continue de souligner le coût humain de ce conflit, qui vise principalement des civils innocents. Le personnel médical, censé être des acteurs neutres fournissant des soins vitaux, devient de plus en plus une cible.