Dimanche dernier vers 23h, des hommes armés ont attaqué le village Lamram II. C’étaient des combattants de Boko-Haram, venus du Nigeria. Ils habitent où se cachent juste en face de ce petit village situé près de Tourou, dans le département du Mayo Tsanaga.
Les assaillants ont tué quatre personnes dont trois septuagénaires et blessé une femme du même âge. Ils ont aussi pillé tous les greniers et emporté tous les objets de valeur qu’ils pouvaient trouver.
Lamram II, est un de ces petits villages des monts Mandaras. Sa situation géographique sur les flancs escarpés, le rend difficile d’accès. Le dispositif des forces de défense y est allégé à son maximum, c’est à dire inexistant.
Toutefois, la zone de Tourou et ses environs est surtout tenue par les forces régulières de l’opération Emergence 4. Or, cette opération a encore en emploi l’ancienne doctrine de rester sur la défensive.
Cette attitude interdit par exemple qu’Émergence 4, fasse des opérations offensives comme le font les forces d’élites du Biret la Force multinationale mixte (Fmm).
Pour le cas de Lamram II, qui est situé à l’avant du dispositif des forces, qui sont prévues pour se regrouper (concentrer) et rayonner (réagir rapidement) au besoin. Les camps de Boko Haram, n’en sont pas bien loin mais, les forces ne peuvent pas aller les chercher. Une indolence qui met au supplice les populations en dehors du dispositif des forces de défense.