• Un convoi militaire pris au piège par des engins explosifs des sécessionnistes
• Le bilan de cette attaque n'est pas encore établi
• C'est un week-end sanglant au NOSO avec la mort d'un homme tué par erreur par les soldats
Les sécessionnistes ont encore frappé ce week-end à Bali, une commune située dans le département du Mezam, à l'ouest de Bamenda. Dans une vidéo virale enrégistrée par les combattants, ils ont piégé entre les montagnes un convoi militaire avec des engins explosifs improvisés entre les montagnes ce dimanche 3 octobre 2021.
Les véhicules qui roulaient dans la brousse, ont explosés lorsqu'ils ont heurté ces engins. Le bilan humain est énorme, selon des sources locales mais il n'a pas encore été établi. Les attaques aux engins explosifs sont désormais très prisées par les sécessionnistes dans leur face à face sanglant contre les soldats du BIR. A Bui, un convoi militaire a été sauvé de justesse d'une explosion. Les quatre militaires qui constituaient le convoi, ont réussi à désactiver l'engin explosif enterré sur la route. Ils ont eu la vie sauve, leurs membres intactes.
Un autre drame dans le NOSO a été signalé toujours dans la journée de dimanche, cette fois-ci à Bayang. Un jeune homme du nom de Tambe a été froidement abattu par des soldats à la brigade de Tinto Upper Banyang. Selon les informations parvenues à la rédaction, Tambe a été tué par erreur par les militaires, confondu à un ambazonien. Il sera révélé après son tragique décès qu'il était le vice-président de l'Union des chauffeurs à Bayang.
Le week-end a été aussi marqué par l'arrestation à Buéa de la femme du Général No Pity et de ses enfants. Ils ont été capturés puis brutalisés par un militaire dans une vidéo qui fait le tour de la toile.
Dans ladite vidéo, se trouve Ikome John alias Moja, soldat et chef du village de Bwassa. Il est l'individu qui brutalise la femme présentée comme celle de No Pity. Il a d'ailleurs adressé un message au Général ambazonien.
"No Pity, ce sont ta femme et tes enfants. Je ne leur ferai pas de mal, mais je les ai arrêtés, ils sont avec moi", a déclaré le soldat Moja.
La guerre au NOSO a atteint cette semaine des proportions inquiétantes surtout après l'annonce par le ministre Beti Assomo des changements de combat au lendemain de l’assassinat de 15 militaires camerounais. L'armée est aux aguets et a d'ailleurs intercepté une importante cargaison de munitions précisément 4.000 munitions dissimulées dans des sacs de riz.