Au moins six civils ont été tués au cours de dernières 24 heures par des éléments présumés de la secte djihadiste Boko Haram dans la région camerounaise de l'Extrême-Nord, a appris Xinhua de sources locales.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les assaillants ont attaqué le village de Baljowel dans l'arrondissement de Mayo-Moskota du département de Mayo-Tsanaga, faisant trois morts civils, tous membres du comité local de vigilance.
"Informés par leurs collègues des localités voisines de la présence des éléments de Boko Haram, certains membres de comité de vigilance ont essayé de riposter. Ils ont d' abord voulu piéger les djihadistes et ça a mal tourné. C'est dans ces accrochages
qu'ils perdront malheureusement la vie" , a raconté à Xinhua un habitant de la localité de Nguetchewe non loin du village, selon qui l' objectif de l' attaque était comme à l'accoutumée de se ravitailler en vivres.
Quelque heures plus tôt, vers 15h00 jeudi heure locale, trois civils ont été retrouvés égorgés par Boko Haram dans la brousse de Zénémé située à environ deux kilomètres de la petite localité de Talla-Kachi, département du Mayo Sava.
Selon des riverains, les trois victimes étaient dans la brousse à la recherche du bois de chauffe destiné à la vente.
Après avoir commis leurs forfaits, les terroristes ont pris le téléphone de l' une de victimes pour demander à la famille de venir récupérer les cadavres. "Nous les avons égorgés pour vous" , ont-ils annoncé au téléphone, cité par un témoin.
Après avoir reçu l' information, les populations ont alerté du groupement polyvalent de la gendarmerie nationale (GPIGN) basés à Nguetchewe avec lesquels ils ont récupéré les dépouilles de victimes.
Après une relative accalmie des violences de Boko Haram, les villages camerounais frontaliers du Nigeria, foyer des insurgés, ont renoué avec les attaques et autres incursions nocturnes. Au moins trois incursions de Boko Haram ont été enregistrées cette semaine, faisant un bilan de 11 morts en cumul au cours de 72 heures.