Le 21 avril 2024, une importante opération de police a été menée par les agents du commissariat central de Bamenda, conduisant à l’arrestation de 27 suspects, dont des femmes et des filles, pour leur implication présumée dans des activités de toxicomanie et de trafic de drogue.
L’opération s’est déroulée dans un lieu connu sous le nom de « Sept Portes », situé dans le quartier de la vieille ville de l’arrondissement de Bamenda II. Les suspects auraient été impliqués dans le trafic de drogues dures, telles que le callou et la marijuana, ainsi que dans la possession d’objets volés.
Le commandant de la police centrale, Emmanuel Mbock, a confirmé ces arrestations, déclarant que des drogues et des objets volés ont été retrouvés en possession des suspects.
Cette répression fait suite à des directives émises lors d’une réunion de sécurité avec le délégué régional à la sécurité nationale, soulignant la nécessité de lutter contre la consommation de drogue à Bamenda.
Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant à une possible complicité des forces de sécurité dans le trafic de drogue. Des allégations de collusion entre les forces de sécurité et les trafiquants ont été rapportées, alimentant des soupçons de corruption au sein des forces de l’ordre.
Alors que certains habitants saluent l’action de la police, d’autres exigent des comptes et appellent à la transparence et à la justice, en particulier pour les acteurs des secteurs de la défense et de la sécurité impliqués dans la consommation et la facilitation de la drogue.
En réponse, Wilson Njume Njikang, délégué régional du Nord-Ouest à la sécurité nationale, a réaffirmé l’engagement des autorités à éradiquer le trafic de drogue, soulignant son impact néfaste sur les jeunes et la société. Il a souligné l’importance de rétablir l’ordre à Bamenda, soulignant le lien entre la consommation de drogue et les activités criminelles, notamment dans le contexte de la crise anglophone qui a affecté la région.