Bamenda: le SDF accuse Paul Atanga Nji d'avoir envenimé la situation

19328 John Fru Ndi Sdf 009 354 Ns 600 John Fru Ndi, Président du SDF

Tue, 13 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

Une réunion exceptionnelle du National Executive Comitee (NEC) du Social Democratic Front (SDF) s’est tenue le week-end dernier à Bamenda. Une rencontre entre cadres du principal parti d’opposition au Cameroun après les violentes émeutes observées quelques heures plutôt dans le chef-lieu de la Région du Nord-Ouest. Comme toujours, les travaux étaient présidés par Ni John Fru Ndi lui-même.

Au sortir du meeting, le Chairman du SDF a répondu à quelques questions du reporter de La Nouvelle Expression (LNE). Une interview parue dans les colonnes du journal en kiosque le 12 décembre 2016.

«Suite aux évènements de Bamenda, j’ai constaté que les policiers et gendarmes sont plus vandales que ceux que l’administration appelle souvent les vandales (…) nous soutenons les revendications des enseignants et avocats qui demandent seulement les enseignants qui peuvent enseigner en anglais les matières comme la physique, la chimie, les mathématiques, et les avocats qui demandent le système judiciaire anglo-saxon», affirme Fru Ndi.

L’ancien militant du RDPC, par la suite, s’insurge contre l’attitude de certains membres du Gouvernement. Notamment le ministre chargé de mission à la Présidence, Paul Atanga Nji, qui de son avis a insulté les manifestants au lieu de les écouter. Une attitude de provocation, qui de l’avis de Fru Ndi a mis de l’huile sur le feu. «Je suis content que ces enfants leur aient montré qu’il existe un problème anglophone», lance d’ailleurs l’opposant historique à Paul Biya.

Fru Ndi et son parti condamnent «avec la dernière énergie les tueries et les assauts répétés sur nos enfants par les forces de l’ordre». Aussi, ce dernier appelle-t-il le Président de la République à résoudre au plus vite les problèmes posés par les populations. Car dit-il, «si ces problèmes persistent jusqu’à l’année prochaine, ça pourrait être dangereux pour notre pays».

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