Bangangté : La mairie change de statut aux benskineurs

Okada Bikes Moto taximen

Thu, 12 Nov 2015 Source: camer.be

Chose promise chose due. Deux mois après des chasubles de travail jaunes, les jeunes conducteurs de mototaxis de la ville de Bangangté ont reçu les cartes professionnelles des mains de celle qu’ils nomment affectueusement «Maman Célestine», mardi dernier.

Ce énième acte de Célestine Ketcha participe de la volonté manifeste de l’autorité locale à inculquer l’esprit de civisme et de responsabilité aux acteurs, et de formaliser ce secteur d’activité qui occupe plusieurs jeunes (et adultes) ici, en leur éloignant du vice, du besoin et de l’ennui.

Au service de ces populations, l’édile a commencé, il y a quelques temps, à la constitution de ces nombreux transporteurs urbains à moto en associations, afin de leur permettre de défendre de manière efficace leurs droits. De manière volontaire, ces jeunes détenteurs dorénavant des cartes professionnelles ont été filmés gratuitement et enregistrés auprès de la commune.

C’est encore un acte de générosité et de pragmatisme de la présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, section du Cameroun (Refela-Cam) à l’endroit de ses administrés. «Cet outil personnel de travail ne devrait en aucun cas être partagé. Mieux, il devrait être conservé tel vos cartes nationales d’identités», leur a recommandé la maire réputée pour les bonnes pratiques de la gouvernance locale.

D’après les bénéficiaires, «aucun franc n’a déboursé pour entrer en possession de cet outil de travail qui fait désormais de nous des personnes facilement identifiables». Visiblement, avec la dotation de ces cartes numérisées, plus d’aventuriers au sein de la corporation dans la ville au chef-lieu du département du Ndé (région de l’Ouest). Et dans son élan d’amélioration des conditions de vie des populations, la lauréate du prix des Nations unies 2014 du Service public a promis beaucoup d’autres choses à ces travailleurs désormais respectables.

Les éléments identificateurs du propriétaire de chacune de ces cartes qui contribuent aussi à lutte contre l’insécurité dans la ville sont : le nom et prénom, le numéro correspondant à celui de la chasuble, le numéro de CNI, le matricule, le numéro de téléphone, la fonction, la photo du propriétaire, frappée du logo de la Commune de Bangangté et signée de la maire.

Cette cérémonie intervenant après la séance de travail de l’édile avec l’expert français venu à Bangangté, pour faire un état des lieux du chantier de construction du futur complexe sportif municipal a vu la présence du sous-préfet.

Source: camer.be