C'était une situation à laquelle on s'attendait, vu les ardeurs protestatrices qui avaient déjà commencé par se faire sentir partout dans le pays. La population n'est pas d'accord par rapport aux résultats dévoilés lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel et des manifestations sont observées sur le territoire, dans chaque grande ville.
En réponse, les forces de défense et de sécurité ouvrent le feu sur les récalcitrants, tuant plusieurs d'entre eux au cours de la seule journée du lundi, jour où le verdict a été rendu. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées par balle, d'autres blessées gravement.
Une occasion pour un des défenseurs, ardemment opposé à la continuité de Paul Biya, Jorel Zang, de prévenir les hommes en tenue qui ont la gâchette facile, ainsi que les citoyens et citoyennes qui se montrent insensibles à cette barbarie qui commence par s'observer dans les différents quartiers.
« Des Camerounais sont morts aujourd'hui. Assassinés juste parce qu'ils exprimaient leur ras-le-bol par rapport à ce régime fraudeur, incompétent et médiocre. Je n'ai vu personne s'en émouvoir, ni sur ma page, ni sur d'autres pages.
Bien au contraire, j'ai reconnu beaucoup qui s'en réjouissaient. J'ai donc bien noté votre silence.
Quand je vous rendais la politesse pour vos morts en buvant du champagne, j'espère pour vous que vous n'allez pas vous perdre sur ma page pour tenter de me moraliser.
En tout cas, les malchanceux vont payer pour tous. Post bien visé », lit-on sur la page Facebook de l'activiste.