Les Africains du sud du Sahara qui entreprennent des voyages clandestins vers l'Europe sont souvent victimes d'actes de tortures et d'assassinats dans les pays du Magrheb. Un Camerounais a vécu une amère expérience en Algérie qui l'affectera à Jamais. Molesté par la police algérienne alors qu'il tentait de rejoindre l'Europe, Alphonse Atibonkive s'est rendu dans un hôpital à El Menia pour se faire soigner avant de continuer son chemin.
Là, le personnel soignant lui aurait réservé un accueil très glacial. Selon les témoignages du Camerounais, ils avaient refusé dans un premier temps de soigner ses blessures. Par après ils se sont occupés du patient mais pas comme celui-ci croyait. Le personnel soignant a tout simplement coupé les deux pieds du jeune Alphonse Atibonkive. Ils auraient réagi de la sorte pour l’empêcher de rejoindre l’Europe.
« Lorsqu'ils nous ont arrêtés, nous avons redressé nos pieds et ils nous ont frappé la plante. C’est pourquoi mes pieds étaient enflés (…) Quand j'ai été ramené à El Menia pour y être soigné, les médecins m'ont demandé pourquoi j'étais revenu, disant qu'ils avaient interdit à tous les Noirs de visiter cet endroit. Je leur ai dit que je n'étais pas là pour rester en permanence, mais que je ne faisais que passer.Ils ont dit qu'ils feraient quelque chose qui m'empêcherait de retourner en Algérie, alors ils m'ont coupé les jambes », raconte Alphonse sur Channel 4 News.
Le média a également montré des cicatrices sur les cuisses du jeune homme, preuve d’une autre intervention chirurgicale dont il n’avait pas connaissance en amont.
Chaque année, des centaines d’Africains meurent dans le Sahara et dans la méditerranée. Certains pays du Maghreb ont créé des centres de détention pour ces immigrants clandestins. Ils y vivent généralement dans des conditions inhumaines. Beaucoup retrouvent leur liberté après paiement de rançons à leurs bourreaux. Les femmes africaines se font régulièrement violées dans ces pays où leurs droits ne sont pas reconnus.