Depuis la publication des résultats de l'examen d'entrée au barreau du Cameroun le 21 juin dernier, plus de 2 000 des 5 000 candidats ayant passé l'examen protestent contre ce qu'ils qualifient d'irrégularités. Ces candidats ont saisi le ministère de la Justice pour demander l'annulation des résultats et ont même sollicité l'intervention du chef de l'État.
Les plaintes des candidats concernent principalement les conditions d'organisation de l'examen. Selon Dieudonné Tedjisse, porte-parole du collectif des protestataires, les examens ont débuté à 11 heures pour se terminer à 14 heures, puis ont repris à 23h30 pour se finir à 4 heures du matin, une situation jugée chaotique.
En outre, les résultats n'auraient pas été publiés par ordre de mérite, comme le stipulent les textes, mais par ordre alphabétique, ouvrant la voie à des manipulations. Tedjisse a également mentionné un cas où une personne non candidate depuis vingt ans aurait été admise après les épreuves écrites.
De son côté, le bâtonnier, Me Mbah Eric, rejette catégoriquement ces accusations. Il affirme qu'aucune corruption n'a eu lieu et que toutes les mesures possibles ont été prises pour réduire l'impact de la corruption.
Les candidats ayant échoué attendent désormais l'issue de leurs recours. Il est important de rappeler que le dernier examen d'entrée au barreau avait eu lieu en février 2014, avec une première vague de candidats admis en 2018 et une seconde en 2020.