Pour beaucoup au Sénégal, son nom évoque l'image d'un homme en blouson de cuir, lunettes de soleil sur le nez, un pistolet dans chaque main, en train de faire feu sur des hommes entassés dans un pick-up blanc qui démarre au quart de tour.
Tout cela en plein jour, au milieu d'une ruelle menant au siège de la mairie de la commune Mermoz-Sacré-cœur à Dakar qu'il dirige.
A 50 ans, l'homme politique sénégalais est à la tête de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur depuis 2009.
Il est titulaire d'un un master MBA en transports décroché aux Etats-Unis où il a vécu durant les années 2000.
Il cultive l'image d'un homme politique affable et disponible pour ses administrés, et d'un opposant inflexible face au pouvoir en même temps, même s'il a soutenu l'actuel chef de l'état aux débuts de son premier mandat.
Pourquoi fait-il parler de lui?
Barthélémy Dias a été arrêté deux fois en l'espace d'une semaine.
Le 10 novembre, il est convoqué au tribunal à 9h30 dans le cadre de son procès en appel dans l'affaire Ndiaga Diouf mais ne se présente pas à la barre.
Ce jour-là, entouré de ses militants et des opposants Ousmane Sonko et Malick Gakou, Barthélémy Dias est arrêté à la Médina, dans la banlieue de Dakar, après des échauffourées entre ses militants et la police.
Le mercredi 17, Il se rend à la gare routière de Petersen, en centre-ville, pour dit-il distribuer des tracts pour son meeting d'investiture prévu ce dimanche.
Mais son convoi est arrêté par les forces de l'ordre qui le conduisent au commissariat de Dieuppeul après quelques échanges musclés. Il sera relâché quelques heures plus tard.
Le 17 mai dernier, Barthélémy Dias officialise donc sa candidature à la mairie de Dakar, pour l'élection municipale du 23 janvier prochain.
Cette coalition est composée d'une dizaine de partis et mouvements de l'opposition dont Taxawu Senegaal de Khalifa Sall (ancien maire de Dakar), le Pastef d'Ousmane Sonko, entre autres.
Pour Momar Ndiongue, journaliste et analyste politique sénégalais, on assiste aux débuts de la bataille pour le contrôle de la ville de Dakar.
''Le pouvoir de Macky Sall depuis son installation en 2012 n'arrive pas à contrôler Dakar et Barthélémy Dias s'appuyant sur une coalition de cette nature peut entraver la volonté du pouvoir en place de contrôler la capitale'' explique Momar Ndiongue.