Plusieurs éléments de l'armée camerounaise auraient été arrêtés suite à la diffusion d'une vidéo dans laquelle on les voit tabasser un homme pris pour un terroriste.
D'après Klein Reporters qui donne l'information, les soldats auteurs de ces bavures ont été remis la justice qui devrait statuer très prochainement sur le sort qui leur sera réservé.
"Plusieurs soldats Camerounais interpellés et remis à la justice camerounaise après leur apparition dans une vidéo virale (tabassant un supposé terroriste) à Djottin ces jours. Ceci après avoir mené une belle action qui a permis de neutraliser une dizaine de Terroristes, blessés plusieurs, saisis plusieurs armes de guerre de faux Général terroriste No PITY", a annoncé Klein Reporters.
Plusieurs voix dont des ONG ont souvent dénoncé des bavures de militaires dans le Noso. Selon le journaliste Soter Tarh Agbaw-Ebai, ces bavure et parfois des tortures sont réelles.
"Le régime de Yaoundé torture les détenus anglophones de manière méthodique et systémique depuis qu'il a emprisonné le chef du président du gouvernement intérimaire d'Ambazonie, Sisiku Ayuk Tabe, et d'autres hauts dirigeants du sud du Cameroun à la suite de leur enlèvement à Abuja, au Nigeria. Sur la base d'entretiens avec plusieurs prisonniers d'opinion, l'avocat Amungwa Tanyi, principal défenseur de la NERA 10, a récemment décrit des conditions et des abus déplorables. Ses révélations ont été étayées par des témoignages de quatre soldats de l'armée du gouvernement camerounais qui ont récemment fait défection et ont fui le pays vers Dubaï", a-t-il écrit dans une publication l'année dernière.
"L'enquête de l'avocat Amungwa Tanyi Nicodemus fournit l'examen le plus complet depuis que le président Biya, âgé de 88 ans, a déclaré la guerre à la minorité anglophone du sud du Cameroun. L'avocat Amungwa a retenu les noms de la plupart des détenus du sud du Cameroun pour les protéger des représailles des membres des services secrets camerounais. Certains des prisonniers contactés à Buea et à Douala-New Bell, ont déclaré que la torture commence souvent dès leur arrestation dans la rue ou dans leurs maisons, et certains meurent avant même d'avoir atteint un centre de détention. Les soldats de l'armée torturent les détenus du sud du Cameroun, d'abord pour se venger, puis pour information, a laissé entendre un porte-parole de l'avocat Amungwa Tanyi ajoutant que l'armée est devenue encore plus brutale contre les Camerounais du sud", ajoute le journaliste anglophone.