Bavure policière à Douala : Mbarga Nguele reçoit une importante lettre

Les Camerounais veulent savoir la vérité

Tue, 7 Nov 2023 Source: www.camerounweb.com

Les voies montent pour réclamer lumière sur le comportement des policiers filmés à Douala en train de torturer une personne sans défense. Après les médias, c’est le tour du Médiateur Universel, Pr Shanda Tonme d’interpeller le Délégué général à la sureté nationale Martin Mbarga Nguelle. .

L'intégralité de sa lettre en dessous.

"MONSIEUR MARTIN MBARGA NGUELLE

DELEGUE GENARAL A LA SURETE NATIONALE

DEMANDE D’OUVERTURE D’UNE ENQUETE EN PROCEDURE D’URGENCE VIOLENCES POLICIERES AVEREES

Monsieur le Délégué général à la sureté nationale,

En vous renouvelant ma patriotique déférence ainsi que mes incessants soutiens à l’ensemble des forces de défense et de sécurité de la république, j’ai l’honneur d’interpeller votre vigilante attention, à propos des images de violences policières insoutenables, qui circulent sur les réseaux sociaux.

En effet et sans que je sois pour l’instant en mesure de déterminer le lieu exact, on voit sur lesdites images, quatre policiers interpeller puis brutaliser avec une violence inouïe, un jeune homme d’âge mur avec une moto. Fauché et projeté par terre, des coups de nature mortels lui sont portés principalement sur la tête. On ne frappe pas quelqu’un sans défense déjà à terre.

Aussi, je me fais le devoir de souhaiter qu’il soit diligenté avec la plus grande urgence, une enquête professionnelle d’usage pour établir les responsabilités. Toutefois, l’honnêteté commande de reconnaître que sur les images, on voit bien que le jeune homme interpellé, est le premier à commencer la violence en bousculant le policier, après lui avoir manqué de respect verbalement.

Il demeure quoi qu’il en soit, que nos éléments doivent pouvoir faire preuve de maîtrise, procéder à des interpellations de manière professionnelles, et conduire systématiquement les délinquants et autres indisciplinés vers les postes de police. Les images présentes sur les réseaux sociaux donnent le sentiment d’un véritable règlement des comptes sans retenue. Il est néanmoins établi que certaines zones de la ville de Douala par exemple, à l’instar de Douala IIIème, Yassa, village, PK 14 et Ndogpassi, sont conquises par des criminels à moto, surtout des étrangers provenant de la sous-région, qui font la loi et n’hésitent pas à attaquer au couteau les forces de l’ordre. De vrais tueurs brutaux et drogués aux multiples victimes. On ne compte plus les familles endeuillées. IL FAUT AGIR, FORT, ET VITE.

Dans l’attente, croyez, Monsieur le Délégué général, à l’assurance de ma haute et fraternelle considération./.

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