La Camerounaise Sabine Amiyeme risque une expulsion du territoire belge. La propriétaire d'un salon de coiffure et d'un restaurant, détenue depuis un mois a vu mercredi sa demande de libération rejetée au Palais de justice e de Liège.
La nouvelle inquiète les proches, amis et même certains citoyens belges qui ont fait le déplacement du palais pour témoigner leur solidarité à la Camerounaise. Arrivée en Belgique en 2011, Sabine n'a pas réussi à régulariser sa situation malgré les nombreuses tentatives. Selon des sources, il lui est reproché de ne pas avoir d'attache familiale (enfant et mari) en Belgique.
"Sabine est juste une immigrante en Belgique qui est là depuis treize ans, qui a des entreprises, qui paye ses impôts, qui a des employés et ne demande qu’à poursuivre son activité et à continuer à faire ce qu’elle aime bien faire. Elle n’a commis aucun tort, donc elle mérite d’être parmi nous aujourd’hui et surtout d’être dans ses entreprises pour les gérer et faire vivre et surtout maintenir en activité les trois employés qui travaillent avec elle", explique Victor Tchemtchoua Tateu, ami de Sabine et porte-parole du conseil représentatif des Camerounais de Liège.
« Il faut savoir que, depuis quelques années, ce que nous constatons, c’est que de nombreux étudiants d’origine étrangère rencontrent de nombreuses difficultés à renouveler leur carte de séjour, malgré le fait qu’ils sont régulièrement inscrits dans des établissements qui donnent droit à des titres de séjour. Nous ne savons pas si ce sont des simples coïncidences. Nous ne savons pas s’il y a une action ciblée, mais toujours est-il on rencontre de telles situations de plus en plus et c’est l’occasion pour nous d’interpeller les autorités », ajoute-t-il.
Bénédicte Moyersoen est une citoyenne belge. Elle plaide également pour la libération de Sabine "Je connais toute une série de personnes sans papiers qui travaillent, qui sont indispensables dans leur travail et à qui on refuse toujours ces papiers, alors que quand ils font des demandes de régularisation, on leur demande de prouver qu’ils sont intégrés et de prouver qu’ils peuvent s’autonomiser qui ne dépendent pas du CPAS. Et même quand ça s’est fait, on leur refuse cette régularisation".
Sabine à 15 jours pour attaquer la décision qui la maintien en détention.