Benjamin Zebaze annonce un nouveau ‘crime désormais ordinaire’ au Cameroun

Benjamin Zebaze revient sur son weekend loin des réseaux sociaux

Mon, 12 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

Avec l’apparition des réseaux sociaux, plusieurs jeunes ne s’adonnent plus vraiment à la richesse de la lecture. Benjamin Zebaze revient sur son weekend loin des réseaux sociaux. Il a partagé son expérience dans une analyse qu’il titre « L'INCULTURE : UN CRIME DÉSORMAIS ORDINAIRE ».

« J'ai décidé ce week-end d'abandonner un peu Facebook pour relire des livres qui ont marqué ma vie. Quel plaisir ! Cela m'a poussé à prendre la résolution de consacrer au moins deux jours par semaine à la lecture car à force de lire toutes ces imbécilités sur Facebook, le risque est grand de s'abrutir pour le reste de son existence », écrit-il.

« La vérité est que désormais, deux types de Camerounais sortent du lot:

- les illettrés sans culture qui soutenus par le pouvoir, sont à la tête des organisations bénéficiant d'une délégation de service public ou nommés dans la haute administration ;

- des lettrés sans culture qui polluent l’espace médiatique en développant des théories fumeuses dont on n’est même pas sûr qu'ils y comprennent grand-chose... », ajoute-t-il.

« Lettré ou pas, on est rien sans culture ; sans savoir; sans sagesse. Les anciens disaient qu'il fallait voyager pour acquérir toutes ces qualités. Ces "voyages" peuvent se faire à travers des ouvrages. En lisant ceux de Mongo Beti, de Leopold Ferdinand Oyono, de Cheick Hamidou Kane, on n’en sort pas indemne car la vie des personnages comme la "Grande Royale", "Toundi", "Gosier d'oiseau", "Meka" décrites il y a plus d'un demi-siècle, posent des problèmes d'une cruelle actualité », poursuit-il.

« A travers une écriture caustique, des métaphores à n'en plus finir, on se sent moins idiot après avoir lu de tels auteurs. Je souhaite que notre jeunesse se remette à la lecture : je suis sûr que cela élèvera nos échanges sur Facebook où certains "diplômes", surtout enseignants, montrent une inculture digne de braves illettrés. Et quand des gens de cette espèce ont un quelconque pouvoir, leurs actions sont souvent "criminelles" », a conclu le journaliste.

Source: www.camerounweb.com