Benjamin Zebaze a écrit un texte perçu comme une véritable humiliation pour celui à qui il s’adresse. Il l’a titré : « Quand le "nain" Modzom s'attaque au géant Tchounkeu ».
J'ai beaucoup hésité à répondre à cet homme qui est une véritable honte pour notre profession. J'avais peur que, connaissant ma proximité avec le patron du groupe "Équinoxe", nos compatriotes jugent ma réaction partielle et partielle.
Mais on ne va pas laisser cet autre fossoyeur de la République suggérer impunément de contre-vérités.
La définition de la profession de "journaliste". Voilà quelqu'un qui "sévit" à la tête de la principale école de journalisme du pays, qui est incapable de donner la définition de ce métier : le premier directeur (le français Hervé Bourges) de cette institution créée, le torse bombé, par Ahmadou Ahidjo, doit se retourner dans sa tombe face à autant de vacuité.
Je rappelle à ce monsieur, qu'un "journaliste est une personne qui collabore à la rédaction d'un journal de manière régulière". Cette collaboration doit être son occupation principale et rétribué: nulle part on ne parle de diplôme.
Marc Modzom insulte l'administration. La sortie de cet homme qui ne peut vivre qu'aux crochets de l'État, est une insulte pour l'administration.
Puisque le processus par lequel Séverin Tchounkeu et moi entrons dans la profession de journaliste, a été entièrement validé par l'État.
Contrairement à ce qui se passe aujourd'hui où avec une simple déclaration, quelques commerçants et imposteurs sont devenus patrons de presse, à l’époque, le pouvoir nous a soumis à une éprouvante enquête de moralité : comme à l'époque, personne dans la presse privée n'avait notre bagage intellectuel, le ministre de l’Administration territoriale a pris un texte pour nous permettre d'exercer cette profession.
En niant la qualité de journaliste au patron du journal "La Nouvelle Expression" et du "Groupe Équinoxe", Marc Modzom conteste en quelque sorte, la signature de l'État.
La loi actuelle sur les médias ? C'est un peu nous. Aujourd'hui s'il y a des radios, des télévisions; que la presse est relativement libre, c'est grâce à notre bravoure car c'est Njawe, Tchounkeu et moi, avec l'aide de nos collègues, qui avons contraint le pouvoir à lâcher du lest.
C'est pourquoi c'est insupportable de voir un individu qui n'existe qu'à cause d'un décret sortir une telle énormité.
Lorsque lors des états généraux de la communication dans les années 90, nous bataillons avec le ministre Augustin Kontchou Kouemegni, des références en matière de journalisme comme le ministre Henry Bandolo, Ekoka Sam Ewande qui a eu du mal à résister aux attaques de ma collaboratrice Poinsier Pauline Manyinga, est ce que quelqu'un du niveau de Marc Modzom pouvait même tenir un balaie pour nettoyer la salle ? Où va ce pays ? Heureusement qu'aucune nomination ne peut remplir un crâne vide.