Félix Z., 64 ans, habitant de Yaoundé, ne s'était pas encore rendu à la « maison du deuil » de son neveu, Fabien N., chauffeur de grumier décédé il y a environ un mois, à 47 ans. Il a finalement débarqué lundi au domicile du disparu sis au quartier Bepanda, lieudit « Double Balle» (arrondissement de Douala V).
Occasion de retrouver des membres de la famille et de consoler la veuve, Claire, 38 ans, qui dort au salon depuis la survenue du décès. Mais une situation va se produire, qui fera venir la police sur les lieux. Selon les éléments du commissariat du 7e arrondissement, s'apprêtant pour l'école hier au petit matin, le fils de Fabien N. (fruit d'une union avant mariage) est allé chercher « le seau du puits » dans la chambre d'amis où il est habituellement rangé.
Plusieurs personnes ont dormi au salon, où l'oncle Félix lui aussi avait été installé pour la nuit. Il y a coupure de courant, mais le téléphone de l'adolescent a une appli-torche. La porte de la chambre d'amis n'est pas verrouillée. Quand il l'ouvre, le jeune homme surprend la veuve de son père et son grand-oncle en plein << match >> de lit. Le spectacle lui arrache un cri, qui réveille la maisonnée.
Tout le monde accourt, et le tableau tétanise les uns et les autres. Entre-temps, l'énergie électrique est revenue. Invectives et autres propos indignés fusent en direction du « couple »>, qui est dans de sales draps. Félix et Claire restent silencieux et immobiles. Le frère aîné de Fabien, un douanier, appelle la police. La patrouille trouvera l'oncle et sa belle-nièce toujours dans la chambre, devenue de fait une cellule dont ils ne pouvaient s'extraire.
Interrogé, le sexagénaire a dit ne pas comprendre ce qui lui est arrivé. La veuve, elle, a prétendu avoir eu l'impression de rêver. Un rêve dans lequel elle était dans les bras de son mari. Claire ajoutera que c'est le cri de son beau-fils qui l'a d'ailleurs sortie de cette passe onirique.
Des propos qui agacent plutôt les membres de famille, dont certains rappellent à Claire qu'elle était couchée la veille au salon, comme le bel-oncle... Finalement, la police a suggéré de s'en remettre au chef de famille. Lequel, à son arrivée, a prié les Fmo de s'en aller. La suite ? Une affaire de linge sale. A.N