Bertoua: un chef de village accusé d’intoxication d’une école maternelle

Ecole Primaire Au Cameroun1 Une ecole primaire publique au Cameroun,photo d'archive

Thu, 27 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Dans son édition du 26 octobre 2016, le quotidien Mutations relaie l’information selon laquelle Sa Majesté Thomas Nghotio, le chef de village de Koumé-Goffi, est accusé d’intoxication par Madeleine Meba, la directrice de l’école maternelle publique bilingue (EMPB) de Mokolo 2 située dans la ville de Bertoua Région de l’Est.

Cette dernière n’en pouvant, a décidé de s’en remettre à l’inspecteur de l’éducation de base de l’Arrondissement de Bertoua 1er. Elle lui a fait parvenir une correspondance en date du 20 septembre 2016.

«Depuis l’année scolaire 2011-2012, le chef de village de Koumé-Goffi qui est le voisin immédiat de l’école a creusé des latrines juste à côté de la salle de classe de la grande section sur le terrain de l’école. Lors de la visite du site qui devait abriter l’école actuelle, le Sous-préfet de Bertoua 1er lui avait demandé de fermer sans délai lesdites latrines. Ce qui n’a jamais été fait à ce jour. Les mauvaises odeurs qui dégagent de ces latrines empêchent les enfants et les maîtresses de poursuivre les activités en journée», dit-elle dans sa lettre. En fait il faut dire que sa requête est relative à la violation de la propriété de l’EMPB à Bertoua par le chef du village.

«Lors des vacances dernières, Sa Majesté Thomas Ngothio a encore élevé une nouvelle fondation dont la moitié est sur le site de l’école, au mépris des bornes existantes parce que dit-il c’est une affaire de l’État qui pourra durer 20 à 40 ans de conflit», poursuit la directrice qui a joint à sa correspondance des images de ladite latrine.

L’inspecteur qui a reçu ce courrier a saisi à son tour le Sous-préfet de l’arrondissement de Bertoua 1er. Celui-ci a dépêché sur le terrain son adjoint sur le site du conflit le 21 octobre dernier.

Cependant rapporte une fois de plus Mutations rien n’a été fait pour remédier au problème à la date du 24 octobre 2016. L’école continue de subir les odeurs nauséabondes des latrines du chef du village.

Source: cameroon-info.net