Dans sa circulaire relative à la préparation du budget de l’État du Cameroun pour le compte de l’exercice 2024, le chef de l’État, prescrit au gouvernement « la mise en place effective du dispositif de marquage des bières », dans le cadre du « contrôle et de la lutte contre la fraude » dans le pays. Longtemps redouté par les entreprises brassicoles ce dispositif va faciliter l’opérationnalisation d’une réforme envisagée par le gouvernement depuis quelques années.
Une sources proches du dossier rencontrée par le journal Investir au Cameroun soutien que le marquage des bières, qui devrait plus tard s’étendre aux cigarettes et autres médicaments listés parmi les produits les plus exposés à la contrebande, consiste à apposer une vignette sur chaque bouteille. Un peu comme c’est déjà le cas au Cameroun depuis le 1er juin 2012, avec les vins et les spiritueux.
L’objectif poursuivi par cette réforme, selon le gouvernement, est de doper les recettes fiscales, en assurant la traçabilité et le contrôle de production des produits les plus touchés par le commerce illicite.
Malgré ces points positifs mis en avant par l’État, les sociétés brassicoles ne sont pas du tout sereines. Car cela revient pour elles à abandonner le dispositif de marquage et de traçabilité sur lequel chacune des sociétés brassicoles a investi des moyens colossaux il y a quelques années pour se conformer au nouveau système en vigueur.
Cette nouvelle réforme qui s'accompagne des coût aura forcément des répercussions sur le prix de la bière au grand désarroi du consommateur.