Bientôt un centre de traitement du cancer au Cameroun

Pr Vittorio Colizzi Pr Vittorio Colizzi (à gauche) et Martin Belinga Eboutou (à droite)

Fri, 21 Jul 2017 Source: cameroon-info.net

Reçu en audience au Palais de l’Unité jeudi, l’Italien Vittorio Colizzi, directeur de la Chaire interdisciplinaire UNESCO de biotechnologie et bioéthique, est venu présenter le projet de création de ce centre au Cameroun.

Au terme de l’audience à lui accordée au nom du Chef de l’État par Martin Belinga Eboutou, Directeur du Cabinet civil de la Présidence de la République, le chercheur a indiqué que cette future institution s’attèlera à mettre sur pied des méthodologies innovantes, dans le cadre du renforcement de la lutte contre le cancer non seulement dans le pays, mais aussi dans la sous-région.

Dans cette optique, a précisé le Professeur Vittorio Colizzi, des universités italiennes ont d’ores et déjà pris l’engagement à s’associer au centre en gestation dans les domaines de la prévention, du diagnostic et du traitement. De même, a-t-il rappelé, deux universités camerounaise et italienne sont actuellement liées par un accord en matière de renforcement des programmes de recherche.

Le cancer avance à grands pas au Cameroun. Selon le comité national de lutte contre le cancer, 14.000 nouveaux malades ont été dépistés au cours de l’année 2016. Dans ce tableau noir, les formes les plus répandues de cancer dans notre pays et auprès de la gent masculine est le cancer de la prostate 13,7 %, le cancer du foie 11, 5%, le sarcome de Kaposi 8,7%, le cancer de l’œsophage et le lymphome non hodgkinien 6,2%.

Chez les femmes la forme la plus répandue est le cancer du col de l’utérus 23,2%, le cancer du sein 21,3%, le cancer du foie 4,7% et le sarcome de Kaposi 3,8%. Statistique selon les experts qui sont plus graves dans l’arrière-pays. L’incidence annuelle serait de plus de 15.000 nouveaux cas et la prévalence est estimée à 25.000 malades d’ici 2018.

Dans la seule ville de Yaoundé, le comité national de lutte contre le cancer et l’association Solidarité chimio estiment à 107 nouveaux cas pour 100.000 habitants soit 45 hommes et 62 femmes. Chez les enfants la forme la plus répandue reste le lymphome. D’où l’urgence de la mise sur pied d’une politique d’accès aux soins par les malades du cancer.

L’âge moyen des malades selon le comité national de lutte contre le cancer est de 44,8 ans. Plus de 80% des cas diagnostiqués à un stade avancé de la maladie et la plupart décèdent dans les 12 mois qui suivent le diagnostic. 8000 personnes meurent chaque année du cancer.

Source: cameroon-info.net