Bilan chaotique : une activiste met la 'honte' sur le pourvoir de Paul Biya et Samuel Eto'o, Etoudi grince les dents

le pouvoir de Paul Biya aura atteint les 40 ans de règne.

Wed, 2 Nov 2022 Source: www.camerounweb.com

Le 06 novembre 2022, le pouvoir de Paul Biya aura atteint les 40 ans de règne. Un règne non moins remplis de hauts et de bats tel un couple de mariés. Ainsi, face à certaines péripéties du pouvoir de Paul Biya, des opinions fusent de partout pour soit jeter des fleurs au président de la République ou soit jeter des pierres à ce dernier. Arlette Framboise Doumbe Ding est de ceux qui critiquent sévèrement le pourvoir.

Dans un post sur sa page Facebook, cette activiste proche du Mrc, parti de Maurice Kamto, relève dix choses qui jouent en défaveur du régime de Paul Biya dans le cadre de l'accession de Samuel Eto'o à la tête de la Fecafoot.

« Dix choses que le régime veut cacher par l'animation et l'excès de folklore autour du football qui n'apporte rien au pays. Du moins pas grand-chose. C'est d'ailleurs pour cela que Eto'o est à la fecafoot. Sa popularité doit être exploitée pour les besoins de la cause. C'est aussi pour cela que Yaoundé qui a beaucoup de choses à se reprocher dans la gestion du pays à lâché aussi facilement Seydou Bombo Njoya.

Les grands problèmes du Cameroun que le football est sensé faire oublier par l'effet de la passion qu'il charrie sont les suivants :

1) Le tribalisme d'Etat

2) L'incompétence du régime qui construit moins de 60km de route en 10 ans

3) La médiocrité du système universitaire

4) L'absence de la démocratie marquée entre autres par des fraudes électorales perpétuelles favorisées par l'archaïsme voulu et entretenu d'un système électoral pourtant dénoncé continuellement par les leaders de l'opposition

5) L'incompétence du régime marquée entre autres par son incapacité à résoudre la crise du noso qui commence à être banalisée hélas !

6) L'injustice et la dictature marquée par d'interminables procès contre les opposants emprisonnés pour des raisons absolument farfelues.

7) Les détournements massifs des fonds publics par des pontes du régime qui cherchent refuge derrière l'épais brouillard de passions que soulève le football

Le bilan chaotique d'un régime paresseux qui paie un salaire de misère aux fonctionnaires alors que le pays a le potentiel pour offrir des emplois et des salaires décents aux Camerounais et aux employés de l'Etat.

9) L'incroyable leadership hasardeux à la tête de l'Etat avec une gestion par procuration qui commence à trop durer et qui entraîne des conséquences incalculables sur la performance de la gouvernance qui régresse chaque jour davantage.

10) L'abrutissement des masses par une overdose d'intrigues et de distractions ( musique pornographique, le tribalisme dans les médias.. ) dont la finalité est d'inhiber l' esprit critique, la lucidité et la capacité du citoyen à se poser de bonnes questions sur le bilan de la gestion du pays par un régime qui ne rend compte à personne contrairement à ce qu'exige les bonnes pratiques de la gouvernance.

Oui toute l'activité gouvernementale autour du football à une visée politique. Ce n'est pas par amour du football puisqu'on ne peut pas aimer le football plus que le pays qu'on pille méthodiquement depuis 40 ans.

Mon rôle ici en tant que citoyenne libre d'esprit qui aime son pays est de rappeler chaque fois que cela sera nécessaire que le football est peut être important en tant que jeu pour se divertir. Et que cependant, on ne peut pas redresser un pays qui sombre dans le chao de la mal gouvernance avec le divertissement.

Il ne faut donc pas délaisser l'essentiel pour trop n'embrasser que l'accessoire . Cette logique est une logique de misère, de pauvreté absolue pour un pays déjà pauvre et très endetté dont les premières des priorités doivent être des actions de développement , la liberté et la démocratie . Car le bon sens veut que l'essentiel passe avant l'accessoire.

Mon rôle c'est de rappeler ce que dit le bon sens quand on est un pays pauvre. Le travail bien fait d'abord et le jeu après. C'est à dire l'essentiel avant l'accessoire. L'utile avant l'agréable. Le football est agréable à voir en tant que spectacle . Mais est-il aussi important que la démocratie où la liberté pour notre pays ? Absolument pas.

Or le Cameroun est dans une logique où on vous impose des choses accessoires comme le football au détriment des questions de fond telles que la bonne gouvernance, la justice, les libertés ou la démocratie qui sont des préoccupations essentielles à l'avenir d'un pays aussi pauvre que le nôtre.

Pendant la Coupe du monde je supporterais sûrement les lions indomptables comme d'habitude. Mais sans jamais perdre de vue l'importance de la lutte pour libérer notre pays des pesanteurs de l'inertie et de la dictature qui compromettent le développement et le bien être des Camerounais »
a écrit Arlette Framboise Doumbe Ding.

Source: www.camerounweb.com
Articles Similaires: