Les gouvernements du monde entier se réuniront cette année pour discuter des moyens d'empêcher les activités humaines de provoquer l'extinction des espèces animales et végétales.
Ils espèrent parvenir à un plan à long terme pour inverser la menace qui pèse sur la vie sur Terre - dans toutes ses variétés - lors de la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra en Chine.
Qu'est-ce que la biodiversité et pourquoi est-elle importante ?
La biodiversité est la variété de toute vie sur Terre - animaux, plantes, champignons et micro-organismes comme les bactéries.
Les animaux et les plantes fournissent aux humains tout ce dont ils ont besoin pour survivre, notamment de l'eau douce, de la nourriture et des médicaments.
Cependant, ces avantages ne peuvent être obtenus par des espèces individuelles. Nous avons besoin d'une variété d'animaux et de plantes pour pouvoir travailler ensemble et prospérer. En d'autres termes, nous avons besoin de la biodiversité.
Les plantes sont également très importantes pour améliorer notre environnement physique - en purifiant l'air que nous respirons, en limitant la hausse des températures et en offrant une protection contre le changement climatique.
Les mangroves et les récifs coralliens peuvent servir de barrière à l'érosion causée par l'élévation du niveau de la mer. Et les arbres que l'on trouve couramment dans les villes, comme le platane de Londres ou le tulipier, sont excellents pour absorber le dioxyde de carbone et éliminer les polluants de l'air.
Il est normal que les espèces évoluent et s'éteignent au fil du temps - 98 % de toutes les espèces qui ont jamais vécu ont aujourd'hui disparu.
Cependant, l'extinction des espèces se produit aujourd'hui entre 1 000 et 10 000 fois plus vite que ce que les scientifiques auraient pu attendre.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tient une "liste rouge" des espèces menacées depuis 1964. Plus de 142 000 espèces ont été évaluées et 29 % d'entre elles sont considérées comme menacées, ce qui signifie qu'elles présentent un risque très élevé d'extinction.
Sur quoi les pays tentent-ils de se mettre d'accord en Chine ?
On espère qu'un accord pourra être trouvé pour mettre un terme à ce que les scientifiques appellent la "sixième extinction de masse".
Les gouvernements tenteront de se mettre d'accord sur un plan d'action à long terme, appelé "cadre pour la biodiversité post-2020".
Son principal objectif est de ralentir le rythme de la perte de biodiversité d'ici à 2030 et de faire en sorte que, d'ici à 2050, la biodiversité soit "appréciée, conservée, restaurée... et procure des avantages essentiels à tous les peuples".
Quelles sont les plus grandes menaces pour la biodiversité ?
En 2019, un rapport des Nations unies a déclaré que l'exploitation forestière, la chasse et la pêche avaient toutes eu un impact sur la biodiversité.
Entre 2001 et 2020, le monde a perdu 411 millions d'hectares de couverture arborée - dont 16 % de forêts primaires. Il s'agit de forêts très matures, qui ont mis des centaines - voire des milliers - d'années à se développer. La destruction de ces milieux riches peut avoir un impact très grave sur la biodiversité.
La perte de biodiversité se produit dans le monde entier, mais le Musée d'histoire naturelle de Londres a constaté que Malte, le Royaume-Uni, le Brésil et l'Australie ont connu les plus grands changements en raison de la pollution, de l'industrialisation rapide et de la surconsommation d'eau.
C'est difficile pour les animaux et les plantes de s'adapter au changement climatique, prévient l'ONU.
Elle affirme que l'extinction des espèces serait de moindre ampleur si le réchauffement de la planète était limité à 1,5 °C.
Quel type d'action est proposé ?
Le cadre post-2020 comporte quatre objectifs :
Il préconise une utilisation accrue des arbres et des plantes pour absorber le dioxyde de carbone et équilibrer les émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, les Nations unies mettent également en garde contre le fait que la plantation d'arbres dans des paysages où ils n'ont jamais été présents auparavant pourrait introduire des espèces invasives, qui "peuvent avoir des effets négatifs importants sur la biodiversité".
Afin d'atteindre ces objectifs, les gouvernements et les organisations privées s'engagent à donner au moins 152 milliards de livres sterling (200 milliards de dollars) par an d'ici à 2030, dont 5 % pour les pays en développement.
Jusqu'à présent, les dépenses moyennes ont été de 59 à 69 milliards de livres (78 à 91 milliards de dollars) par an.