Au cours de sa sortie médiatique de cette fin de semaine à Yaoundé, Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication (Mincom), est revenu sur le débat,-relatif à la légitimité de Biya-, qui a eu cours au sein du parlement français.
En effet, dans un rapport, les députés et autres experts proches du parlement français, avaient estimé que le chef d’Etat camerounais, Paul Biya, est «illégitime».
Pour le Mincom, de telles déclarations sont des «allégations auxquelles aucun journaliste, et camerounais ne devraient accorder de l’intérêt ». Car, « le Président de la République du Cameroun, [Son Excellence Paul BIYA], a été porté à la magistrature suprême par un mécanisme démocratique, le seul qui vaille dans tout État de droit, c’est-à-dire le libre choix exprimé par le peuple, détenteur de la souveraineté nationale », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Selon le gouvernement camerounais, Biya a été élu dans le respect des normes prévues par la loi fondamentale, « la constitution du Cameroun, qui a valeur de loi fondamentale et donc de norme suprême, règle toutes les questions relatives à l’éligibilité à cette fonction ; et si le président BIYA est candidat à l’élection présidentielle, s’il est élu Président de la République, c’est qu’il remplit chacune de ces conditions », va-t-il faire valoir, pour justifier la position gouvernementale.
Avant d’ajouter que le chef d’Etat camerounais est donc, « un président parfaitement légitime, et jouissant du soutien et de l’adhésion de ses compatriotes à son projet politique, ainsi qu’à la vision qu’il a du Cameroun ».
Pour mettre plus d’ingrédients dans son propos et mettre fin à cette polémique qui a secoué les milieux politiques français et camerounais, le ministre de la Communication du gouvernement Philémon Yang II, a déclaré que, « le Président Paul BIYA demeurera donc le Président de la République et le chef de l’État du Cameroun, tant que les Camerounais voudront qu’il en soit ainsi, puisque le Cameroun est et demeure une démocratie, un État de droit », va-t-il marteler.
Paul Biya, bientôt 82 ans, et presque 33 ans de pouvoir, a accédé à la magistrature suprême, le 6 novembre 1982, en succédant « constitutionnellement » à Ahmadou Ahidjo.