Le président de la Chambre basse du parlement a fait cette déclaration à la clôture de la session parlementaire de mars 2016.
L’élu du Département de l’Océan (Région du Sud) croit que le Président de la République du Cameroun aura du mal à se trouver un successeur s’il venait à renoncer au pouvoir. Pour lui personne dans son camp ne réunit les compétences nécessaires.
Le Député RDPC du département de l’Océan Martin Oyono est clairement opposé aux appels pour une candidature de Paul Biya initiés en grande majorité par ses camardes de parti. Il a dit le fond de sa pensée samedi 9 avril 2016 au cours de l’émission « Politude » diffusée dès midi sur les antennes du Poste national de la Crtv.
L’honorable Oyono dit qu’il voudrait laisser la latitude au président Biya de prendre une décision. Il dénonce ceux qui « jouent les apprenti-sorciers ».
Et ajoute qu’il fait confiance à la sagesse du chef de l’Etat camerounais « Ce n’est pas qu’il s’accroche au pouvoir. Il doit pouvoir trouver son temps. Et puis des gens de cet acabit sont quand même des gens qui ont d’autres perceptions que moi je n’ai pas à mon âge.
Donc il y a une sensibilité qui peut être mystique et autre qui peut lui dire à un moment bien précis que le Seigneur lui aura accordé que « voilà comment tu dois faire ». Mais pas que les gens le forcent à vouloir faire ce qu’il ne doit pas faire… Parce que c’est même préjudiciable pour nous ».
Martin Oyono croit que dans le cas où Paul Biya choisirait de passer la main il ne trouverait pas de candidat valable pour lui succéder. (…) « Je dis qu’il aura des difficultés parce que quand je regarde le candidat-là, le candidat qu’il va venir proposer, les Camerounais seront obligés de regarder mais dire au président : « pardon son CV-là est-ce que vous pensez que nous allons vivre dans le bonheur avec ce genre de candidat. Voilà !!! »
Martin Oyono poursuit en dénonçant les travers de son parti. Il salue d’ailleurs l’action de feu Charles Ateba Eyéné qui les dénonçait. « Peut-être qu’il était violent, il attaquait personnellement les gens ce que je lui ai souvent reproché, mais il disait de vérités pas rapport à la mal-gouvernance ! ».
Il considère que bien qu’il soit devenu dangereux de parler au sein du Rdpc, lui et ceux qui se battent pour l’avènement d’un « parti crédible » vont continuer à lutter de l’intérieur pour le changer. « Si on n’a pas accepté d’aller dans d’autres partis, c’est parce que nous voulons améliorer l’intérieur. Nous avons le devoir de le faire personne ne nous empêchera de le faire », défie-t-il.