Adamou Ndam Njoya a fait une sortie au sujet des nombreux appels à candidature au président de la République, Paul Biya, à se présenter à l’élection présidentiel de 2018. C’était vendredi 4 mars dernier, lors de la 23ème édition des journées républicaines des réflexions et d’échange, les assisses organisées par son parti sous le thème «Quels sont les problèmes et quels sont les solutions idoines face au déferlement politique ambiant».
Selon le journal Le Jour, en kiosque lundi 7 mars 2016, lors de cette rencontre, le président de l’UDC a déclaré que «le problème du Cameroun n’est pas celui de la candidature d’un président en exercice. Les vrais problèmes de notre pays sont ceux liés au développement, à la santé, à l’éducation. Les problèmes du Cameroun sont surtout les conditions de vie de nos populations dans les villages. Ces populations ont des difficultés pour écouler leurs produits agricoles dans les centres urbains. Les autres préoccupations concernent également notre jeunesse formée mais toujours sans emploi».
Pour Adamou Ndam Njoya le débat sur la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle et celui de la modification constitutionnelle vient simplement éloigner les Camerounais de leurs préoccupations essentielles. «Au lieu de réfléchir comment s’éterniser au pouvoir, il faut mettre en place les véritables institutions qui permettent au peuple d’assurer sa souveraineté en toute légitimité», a-t-il dit.
Présent à ces échanges, le politologue Eric Mathias Owona Nguini a, pour sa part, indiqué que «nous sommes dans un Etat parti qui a confisqué tous les trois pouvoirs. Notre Etat a un symbole qui est le palais, toutes les décisions du pays sont prises et le chef gère le palais comme si c’était son affaire. Lorsqu’on fait croire aux Camerounais que seul Biya peut diriger le Cameroun, cela veut dire que notre pays est déjà en guerre. La préoccupation du président actuel n’est pas à satisfaire les besoins des Camerounais mais c’est de réfléchir comment faire pour s’éterniser au pouvoir et tout ce qui va contre cette vision est perçue comme étant une menace», indique Le Jour.