Biya vient de déclarer une guerre, il met les services secrets en première ligne

Paul Biya

Wed, 1 Nov 2023 Source: Le Messager no 8153

En date du 30 octobre, le président de la République a signé un décret portant création et fonctionnement du Comité de coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Telle que sa dénomination l’indique, cette structure est chargée « d'assister les pouvoirs publics, les acteurs économiques, sociaux, financiers et non financiers, monétaires, ainsi que la population dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive et de les sensibiliser sur la nécessité de cette lutte ».

Ce comité devra notamment appuyer l'Agence nationale d'investigation financière dans la coordination et le suivi des exercices d'auto-évaluation et d'évaluation. Ladite agence est déjà engagée dans des missions de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme.

Entre autres missions, le nouveau comité devra d'assurer une meilleure coordination des services de l'Etat impliqués dans des missions qui lui ont été confiées, mais également de favoriser le renforcement des infrastructures nécessaires à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Placé sous l’autorité du ministre des Finances, le comité est composé de membres d’administrations publiques impliquées dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, de la sécurité, de la défense, des services de renseignement ; ou encore d’institutions financières. Grâce à ce comité, le Cameroun renforce son arsenal institutionnel contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le pays est en effet confronté depuis 2017 aux financements des activités terroristes de milices séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les groupes armés dans ces régions reçoivent en partie leurs soutiens financiers de personnes installées à l’étranger. Des mouvements de fonds contre lesquels Yaoundé se bat pour faire stopper la violence dans lesdites régions.

Source: Le Messager no 8153