Blaise Moussa en deuil, mais trainé devant Paul Biya ?
Une vive polémique agite les hautes sphères du gouvernement camerounais, impliquant le ministre de l'Eau et de l'Énergie, Gaston Eloundou Essomba, et le directeur général de CAMWATER, Blaise Moussa. Au cœur de cette affaire : une réunion manquée par Blaise Moussa le 25 février 2024, alors qu'il venait d'enterrer sa fille de moins de deux ans à Bertoua.
Selon des informations relayées par le journaliste d'investigation Boris Bertolt, cette situation délicate aurait été exacerbée par la douleur du deuil qui frappait Blaise Moussa. Sa fillette, âgée d’un an et demi, est décédée tragiquement le vendredi précédent. Pourtant, malgré cette épreuve personnelle, Blaise Moussa a reçu une convocation pour une réunion cruciale le 25 février, portant sur les « Interférences entre réseau de distribution CAMWATER et câbles souterrains de SONATREL ». Cette réunion, convoquée par le ministre Eloundou Essomba, visait à résoudre des dysfonctionnements dans les infrastructures de distribution d'eau et d'électricité.
Le problème ? La lettre de convocation aurait été signée le 24 février, soit le jour même de l'inhumation de l’enfant de Blaise Moussa. Ce dernier, en plein recueillement, n’a pas assisté à la réunion, une absence interprétée par le ministre comme un acte d’insubordination.
En réaction, Gaston Eloundou Essomba aurait adressé un rapport au président Paul Biya, dénonçant ce qu’il perçoit comme un refus de coopération de la part de Blaise Moussa. Cette démarche a soulevé de vives interrogations au sein de l’opinion publique. Comment peut-on concilier un drame familial avec les impératifs administratifs d'une telle réunion ? La situation met en lumière la complexité des relations au sein des hautes autorités camerounaises.
Blaise Moussa, encore plongé dans le deuil de sa fille, se retrouve désormais à devoir répondre d’une accusation d'insubordination devant le chef de l'État, ajoutant un poids considérable à son épreuve personnelle. Les observateurs s’interrogent sur la manière dont cette affaire sera résolue, et surtout sur le degré de compassion et d’humanité qui sera démontré dans la gestion de ce dossier. Pour l’heure, le gouvernement camerounais n’a fait aucune communication officielle sur cette affaire.