Boko Haram : 17 incursions en deux mois

Cameroonian Soldier BIR Alert Attack Far North Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Mon, 22 Aug 2016 Source: Le Jour

Entre juillet et août 2016, les membres de Boko Haram ont orchestré des incursions ayant fait 37 morts en territoire Camerounais.

La région de l’Extrême-Nord continue d’enregistrer des attaques des membres de Boko Haram. En effet, entre le mois de juillet et août 2016, 17 incursions ont été enregistrées dans cette partie du pays. Ces incursions ont fait au total 37 morts et près de 100 blessés. Hier dimanche 21 août 2016, c’est dans l’horreur que les populations de Mora, département du Mayo Sava ont vécu la matinée, suite à une énième attaque des hommes d’Aboubakar Shekau.

Dans cet autre attentat kamikaze en plein coeur du marché de la localité 4 personnes ont été tuées dont un élève maître de l’Enieg de Mora. Le bilan encore provisoire de cette attaque est de 4 morts, 31 blessés dont 8 dans un état critique a appris le Jour de sources sécuritaires dans la région de l’Extrême-Nord. Dans la nuit du 18 août, c’est un membre du comité de vigilance de Kolofata le nommé Gazawa Alhadji qui a été tué lors d’une incursion de Boko Haram.

Toujours au cours de la même semaine, 04 personnes ont été tuées par des éléments de Boko Haram dans l’attaque du village Gambarou, non loin de Doublé sur l’axe Waza-Mora. Un camion et une soixantaine de cases ont également été incendiés par les membres de la nébuleuse. Le jour d’après, un membre du comité de vigilance de Double, le nommé Malloum Bondi, a été tué à son domicile par des membres de Boko Haram.

Les barbares emporteront avec eux une centaine de chèvres et moutons avant d’incendier une dizaine de cases. Ali Ndalasou, Abakar Mande, Mahamat Mahibi, trois pêcheurs camerounais sont tués par Boko Haram dans le lac Tchad au cours d’une incursion. Idrissa Wandala et Oumara Tidjani sont égorgés respectivement à Cherif-Moussari et à Balatoukse (Mayo-Tsanaga) à la suite d’une attaque armée. 1 militaire camerounais a trouvé la mort et 02 autres ont été blessés, après l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule sur l'axe Limani-Waliyassi.

Un autre camion  a également sauté à Doublé, sur une mine. Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2016, Boko Haram attaque Vreket, un village frontalier de Tchebe- Tchebé et décapite Parahod Douvagui. Au cours de la première semaine du mois de juillet 2016, une série d’attaques et d’attentats avait été organisée par les Boko-Haram tuant 12 civils et blessant par la même occasion une demi-dizaine de nos forces de défenses. Au cours de cette attaque de Mourdas, 4 militaires ont été blessés après avoir sauté sur un engin explosif au passage de leur véhicule.

Le  1er juillet 2016, c’est par le poste avancé de la Force Multinationale Mixte (Fmm) à Homaka que Boko Haram attaque. Un soldat camerounais avait été blessé. A la même période, en 2015 près d’une soixantaine de personnes ont été tuées lors des attentats de Maroua le 26 juillet 2015. Quelques jours plutôt 19 personnes ont trouvé la mort dans un attentat suicide dans la ville frontalière de Fotokol. Entre le mois de juillet et août 2015, 45 incursions pour 14 attentats suicides ont été enregistrés dans les villes et localités du Logone et Chari, le Mayo-Sava, le Mayo-Tsanaga et le Diamaré.

Comparativement à 2016, à cette période, les pays engagés dans la guerre contre Boko Haram tardaient à déployer leurs troupes. Seules les forces de défenses et de sécurités du Cameroun aidées par les troupes tchadiennes tentaient de tenir la frontière avec Nigeria. Situation qui s’est radicalement inversée en juillet et août 2016. La présence des comités de vigilance aux côtés des forces de défenses a permis de mettre en déroute Boko-Haram. Selon les experts et certains officiers supérieurs de l’armée en service dans la région de l’Extrême- Nord, les incursions de Boko Haram ces derniers jours sont à mettre à l’actif du supposé nouveau leader de Boko Haram. Ce dernier tente de reprendre la main en organisant des incursions et des attentats suicides.

Source: Le Jour