Dans le discours qu’il a prononcé mercredi à Strasbourg, le chef de l’Etat nigérian a présenté les œuvres entreprises par son gouvernement pour lutter contre le terrorisme
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est adressé au Parlement européen ce mercredi 3 février à Strasbourg. Dans son discours, il a remercié l'Union européenne pour son aide dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique en Afrique de l'ouest, anciennement appelé Boko Haram. Malgré les attaques meurtrières des insurgés dans le nord de son pays, il a décrit les efforts entrepris par son gouvernement, des efforts qui commenceraient à porter leurs fruits.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari s'est exprimé, ce mercredi 3 février, devant le Parlement européen, réuni à Strasbourg en session pleinière. « Depuis mon accession au pouvoir l'année dernière, a-t-il notamment déclaré, nous avons réorganisé les forces armées du Nigeria. Nous les avons repositionnées pour qu'elles puissent affronter efficacement les terroristes de Boko Haram ».
Le président nigérian M. Buhari serre la main du président du Parlement européen M. Schulz, ce 3 février à Strasbourg
« D'ailleurs, poursuit-il, tous les secteurs qui étaient naguère sous le contrôle de Boko Haram dans les Etats d'Adamawa, de Borno et de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, sont à nouveau sous notre contrôle. Les déplacés reviennent progressivement chez eux ».
Muhammadu Buhari l'affirme, « le gouvernement est déterminé à rebâtir les écoles, les hôpitaux et les infrastructures détruites par les terroristes. Aujourd'hui, les opérations de Boko Haram sont cantonnées à la zone de la forêt de Zambissa et leurs capacités à lancer des offensives de grande ampleur sont réduites. Boko Haram en est réduit à s'attaquer à des cibles telles que les marchés, des mosquées, des églises, et à utiliser des enfants innocents pour faire exploser des bombes artisanales ».
La Libye, autre préoccupation du Nigeria
Enfin, le président nigérian a voulu mettre en garde la communauté internationale contre la « bombe à retardement stratégique» constituée par l'instabilité en Libye. « Le sud de la Libye, qui n'est soumis à aucune autorité, est devenu un "souk" d'armes qui menace la sécurité de la région du Sahel ainsi que la région d'Afrique du nord, et au-delà », a-t-il indiqué. « Nous devons par conséquent redoubler d'efforts pour trouver une solution durable à la crise libyenne », a encore insisté M. Buhari devant les eurodéputés.