Boko Haram: Les journalistes de nouveau dans la rue

Media Journalists Reporters Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Wed, 10 Feb 2016 Source: cameroon-info.net

Ce n’est pas la première fois que le monde de la presse connaît pareille mobilisation. Au mois de février 2015, les organisateurs de la marche contre la secte terroriste Boko Haram à Yaoundé ont estimé à 15.000 personnes le nombre de participants. Plusieurs membres du Gouvernement avaient d’ailleurs participé à cette marche. Un an après la marche contre les exactions perpétrées par la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun, le collectif «Unis pour le Cameroun» revient. Mais cette fois, le collectif composé de journalistes et d’autres citoyens déterminés à aller en guerre contre Boko Haram, a décidé de changer de tactique.

La seconde phase de cette campagne a débuté le weekend dernier et s’est poursuivie samedi 06 février 2016. Selon le quotidien Mutations dans sa livraison de ce mardi 09 février 2016, le collectif a opté, non pas pour du porte à porte mais du «snack-à-snack». C’est ainsi que Eric Benjamin Lamere, l’un des membres du collectif, confie au journal: «Nous avons choisi de cibler les snack-bars, parce que ce sont des lieux très fréquentés par des expatriés, donc des cibles potentielles pour les attentats-terroristes», explique le journaliste de la Cameroon Radio and Télévision (CRTV).

Ainsi, munis de prospectus, les membres du collectif sensibilisent les gérants et clients de ces points de rencontre, "potentiels lieux d’attentats". Et ce, jusqu’à plus de 20 heures. Étant une douzaine de journalistes au départ lors de cette marche, ils sont rejoints au fur et à mesure qu’ils avancent par des confrères, souligne le journal.

Par ailleurs, à la question de savoir qui finance les activités du collectif, le directeur de publication du journal «l’Oeil du Sahel», et membre de ce groupement, indique: «le collectif fonctionne sur fonds propres de ces membres, c’est pourquoi nos activités ne peuvent s’étaler sur toute l’étendue du territoire. Nous ne sommes pas des élus du peuple et ne sommes même pas accompagnés par la société civile qui, pourtant, devrait nous donner un coup de main».

Source: cameroon-info.net