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Boko Haram : Les sites stratégiques sous haute sécurité

Bir Patrol Nigeria Border Photo utilisée juste a titre d''illustration

Mon, 29 Feb 2016 Source: Agence QMI

Depuis l'entrée en guerre du Cameroun contre la secte djihadiste Boko Haram, des mesures de sécurité sont décuplées partout au pays. Avec les contrôles routiers et les patrouilles de soldats, les armes semi-automatiques et les uniformes ne sont jamais bien loin.

Patrouillant le chantier du barrage de Lom Pangar, une trentaine de soldats camerounais, armés de leurs kalachnikovs, surveillent les installations d'un air impassible. Sur la côte, à quelques centaines de kilomètres à l'ouest, des membres du Bataillon d'intervention rapide (BIR), l'armée d'élite camerounaise, sont postés tout autour du complexe industrialo-portuaire de Kribi (CIPK).

«Les enjeux sécuritaires sont de premier ordre à cause de l'actualité», affirme Patrice Melom, coordonnateur du CIPK.

Pouvant potentiellement être la cible des terroristes de Boko Haram et des pirates du golfe de Guinée, ces grands chantiers sont placés sous la haute surveillance de l'armée camerounaise.

«Au Cameroun, on s'habitue de plus en plus à certaines contraintes liées à la sécurité. Ça rentre un peu dans notre culture. Les populations se sentent sécurisées quand elles voient des contrôles autour d'elles. De plus en plus, l'armée est en symbiose avec la population», explique M. Melom.

Sources d'insécurité

Les attentats kamikazes de Boko Haram au nord du pays ne sont pas les seules sources d'inquiétude des Camerounais. Ces dernières années, des pirates ont attaqué régulièrement des navires de marchandises et des pêcheurs dans le golfe de Guinée. Des membres du BIR ont d'ailleurs été postés dans quelques ports du pays, dont ceux de Kribi, Limbé et Idenau. Au nord, les soldats du BIR sont passés de 1600 à 2400 en novembre dernier.

Plus à l'est, des centaines de milliers de réfugiés de la Centrafrique ont fui la guerre civile qui a déchiré leur pays en 2013 et 2014. Cet afflux de population dans la région a causé une augmentation de la criminalité, notamment sur les routes.

«Ça ne se passe pas toujours calmement», admet Théodore Nsangou, directeur général de Electricity Development Corporation (EDC), l'entreprise camerounaise derrière le projet de Lom Pangar. C'est la raison pour laquelle «des mesures sécuritaires additionnelles [ont été prises] pour protéger des sites sensibles comme Lom Pangar».

Source: Agence QMI