Quatre membres du comité de vigilance de la localité camerounaise d'Achigachia (Extrême-Nord) ont trouvé la mort mercredi après-midi, durant des affrontements avec des présumés jihadistes de la secte Boko Haram. Les assaillants, dont le nombre n’a pas été précisé, auraient également fait main basse sur du bétail avant de repartir du côté de la frontière nigériane, selon une source généralement bien informée. La dernière attaque connue, attribuée à Boko Haram à Achigachia, simultanément avec Amchediré, Doulo et Zigue-Dabanga et qui a fait 17 morts et de nombreux blessés, côté assaillants, civils et soldats camerounais, remonte à octobre 2015.
Dans l’Extrême-Nord camerounais, en proie à l’ogre terroriste, le rôle des comités de vigilance, aux côtés des forces armées, est considéré comme capital par les autorités.
Vendredi dernier, rappelle l’APA, à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 35e promotion de l’École militaire interarmées (ÉMIA) de Yaoundé, le Président Biya a salué «leur appui sans faille» à l’armée dans la lutte contre un mouvement qui, après quelques mois d’accalmie, semble avoir repris de la vigueur.
Lundi dernier, ce sont trois soldats camerounais qui ont trouvé la mort, alors que cinq autres personnes étaient blessées sur l’axe Homeka-Bladolé, après l'explosion d'une mine au passage de leur camion dans une zone infestée par la secte.
Selon le Président de la Répubilque, «Boko Haram a subi de cuisantes défaites et n’en est réduit qu’à lancer des attaques sporadiques contre les populations civiles, ou à essayer de perpétrer de lâches attentats». Notons cependant que depuis 2011 la guerre contre la secte islamique Boko Haram a fait plus de 2000 victimes civiles et militaires dans le camp camerounais.