Boko Haram fait 100 morts en deux jours

Les populations camerounaises et nigérianes situées aux frontières des deux pays, viennent de connaître deux jours particulièrement ensanglantés. Elles ont subi plusieurs attaques attribuées à Boko Haram, avec à la clé une centaine de morts.

A Nguetchewe, dans le Mayo-Moskota, un double attentat s’est produit dans une concession familiale aux premières heures de la matinée alors que les membres de la famille se recueillaient à la suite d’un deuil. Le Jour du 12 février 2016, informe l’attentat a fait « huit morts dont les deux kamikazes, auteurs présumés de l’attentat et une trentaine de blessés évacués à l'hôpital de Koza ».

Le journal indique par la suite que les populations de Hidoua, dans l’arrondissement de Mokolo, juste à une cinquantaine de kilomètres de Nguetchewe, ont vécu la barbarie deux heures avant l’attentat sus évoqué. « Des hommes armés venus du village nigérian Gozo se sont attaqués à eux. Les populations effrayées par le bruit des rafales se sont enfuies. Les assaillants ont alors tranquillement procédé au pillage du village. Ils ont ensuite incendié des marchés et 246 maisons (…) Les assaillants ont aussi brûlé l'école et quatre mansardes qui servaient de lieu de culte aux chrétiens du village. Mais, les présumés Boko Haram dont on croit que ce sont eux qui ont commis cette razzia ont emporté un considérable butin ».

Selon les témoignages des habitants, ils auraient emporté 3813 sacs de mil, 11 bœufs ,478 moutons et chèvres et 162000 nairas (monnaie du Nigeria, ndlr). « Un peu plutôt à Gore-Moussa, dans l'arrondissement de Makary département du Logone et Chari, à 17 h, des hommes armés ont fait une incursion. Ils ont décapité trois personnes avant de s'enfuir au Nigeria », ajoute Le Jour. 

Mais c’est au Nigeria que les terroristes ont fait le plus grand nombre de victimes. Le 9 février, ils ont commis des attentats à Dikwa, situé à 90 km de Maiduguri au nord-est du pays. Bilan, 90 morts et de nombreux blessés. La preuve que malgré les efforts acharnés des armées camerounaises et nigérianes, Boko Haram est loin d’avoir abdiquer.