C’est l’une des régions les plus pauvres au monde, frappée à plusieurs reprises par les sécheresses et les inondations. Le chaos créé par Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad est venu aggraver une situation très difficile. 1600 morts depuis le mois de juin 2015. L’arrivée au pouvoir d’un nouveau président au Nigeria n’a pas changé la donne.
Ses attentats-suicide portent désormais la signature de «l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest» depuis que le groupe islamiste Boko Haram a déclaré son allégeance à cette organisation terroriste en mars 2015.
Des attentats de plus en plus meurtriers qui ont installé le chaos dans les pays du Bassin du Lac Tchad. D’abord au Nigeria où sont installées ses bases, puis au Tchad, au Cameroun et au Niger. Les populations civiles vivent l’enfer.
L’ONU rappelle que cette région est un carrefour connectant l’Afrique du Nord, le golfe de Guinée riche en pétrole, et l’ensemble de la région du Sahel, de l’Atlantique à la mer Rouge.
«On entend relativement peu parler des horreurs qui sont commises dans le Bassin du Lac Tchad, alors que d’autres crises humanitaires ailleurs dans le monde accaparent l’attention internationale», se désole Stephen O’Brien, le chef du département des affaires humanitaires de l’ONU. Il appelle la communauté internationale à plus de solidarité envers les populations de cette région.
Depuis la prise de fonctions du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, le 29 mai 2015, Boko Haram poursuit à un rythme soutenu ses raids meurtriers contre des villages du nord-est du Nigeria et multiplie les attentats-suicide dans tous les pays du Bassin du Lac Tchad.