Plusieurs membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été tués vendredi après-midi dans la localité camerounaise de Ndaba (Extrême-Nord), au cours de violents combats les ayant opposés à l’armée qui a de son côté enregistré 7 blessés, selon un bilan provisoire recueilli auprès des services de sécurité.
Un civil a également perdu la vie lors de ces combats, alors que 35 assaillants étaient capturés.
Quelques heures plus tôt, à Tchakarmari, autre zone frontalière avec le Nigeria, un kamikaze est mort après avoir actionné sa ceinture explosive, qui a aussi blessé un civil. Donné pour moribond il y a encore peu, Boko Haram semble avoir repris de la vigueur depuis quelques semaines dans l’Extrême-Nord camerounais, multipliant les offensives souvent mortelles quasi quotidiennement.
Mercredi dernier, ce sont 4 membres du comité de vigilance de la localité camerounaise d’Achigachia qui sont tombés sous les balles des jihadistes alors que, deux jours avant, l’armée perdait trois hommes dont le véhicule avait sauté sur une mine sur l’axe Homeka-Bladolé.
Voici une semaine, s’exprimant à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 35ème promotion de l’Ecole militaire interarmées (EMIA) de Yaoundé, le président Paul Biya a affirmé que Boko Haram avait «subi de cuisantes défaites et n’en est réduit qu’à lancer des attaques sporadiques contre les populations civiles, ou à essayer de perpétrer de lâches attentats».