Boko Haram: plus de 5 000 otages libérés par l'armée

Les éléments D'intervention Bir Les éléments du Bataillon d'intervention rapide

Wed, 15 Mar 2017 Source: koaci.com

Le gouvernement camerounais a présenté ce mardi 14 mars à la presse, les dernières nouvelles du front, dont des succès de l’armée camerounaise, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

D’après le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, 5 000 personnes retenues par les terroristes de Boko Haram, viennent d’être libérées au cours d’une opération spéciale menée par les forces de défense camerounaises en territoire nigérian, visant au « démantèlement » des bastions du groupe islamiste.

Au cours de cette opération spéciale, baptisée «Tonnerre 2 », conduite du 26 février au 7 mars 2017 sous la bannière du secteur 1 de la force mixte multinationale (FMM), appuyée par les opérations Alpha et Emergence 4 et en synergie avec les forces armées nigérianes, « plus d’une soixantaine de terroristes ont été définitivement neutralisés ; 21 suspects arrêtés et en cours d’exploitation par les forces nigérianes et les services camerounais compétents », a déclaré Issa Tchiroma Bakary.

De plus, un camp de refuge de Boko Haram dans les hauteurs des monts Mandaras, ainsi qu’un dépôt de carburant, un entrepôt d’explosifs, la concession d’un leader Boko Haram servant également de lieu de regroupement de la secte, de même qu’un véhicule ont été détruits ou consumé, a fait savoir IssaTchiroma Bakary.

Les armées de la coalition, ont récupéré et détruit 08 motocyclettes, 49 bicyclettes et divers objets de propagande dont des drapeaux Boko Haram.

« Les opérations menées dans le cadre de cette intervention spéciale, ont en outre permis de libérer plus de 5 000 personnes prises en otage par les terroristes, dont en majorité des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge », a précisé le porte parole du gouvernement camerounais.

Appuis

Pour cette opération « spéciale », qui s’est déroulée en deux temps, les armées de la coalition au sol, ont bénéficié de l’appui aérien d’hélicoptères d’attaque des forces de défense camerounaises.

L’intervention sur le terrain, a d’abord consisté à, « ratisser » tous les villages voisins de la frontière à l’intérieur du territoire camerounais, sur une distance de 50 kilomètres dans le département du Mayo Sava (Extrême-Nord).

Ensuite, les forces mixtes engagées au combat ont entrepris de « rechercher » et de « déloger » des terroristes du groupe Boko Haram dans leurs retranchements en territoire nigérian, dans une profondeur de 25 kilomètres et sur un front de 40 kilomètres.

Au cours de cette opération, une dame d’une quarantaine d’années a donné naissance à un bébé, notamment à l’infirmerie de Kolofata.

Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer côté camerounais, un soldat du BIR a été blessé. Il s’agit du sergent Hlatsounga François blessé par balle mais dont les jours ne sont pas en danger, précise le porte-parole du gouvernement.

Bilan

C’est en mai 2014, que le président Paul Biya a déclaré la guerre contre Boko Haram. Trois ans plus tard, le bilan de la guerre larvée contre la secte nigériane qui a fait allégeance à l’organisation de l’Etat Islamique et se fat désormais appeler Province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, ne cesse de d’augmenter.

Dans son dernier rapport sur le Cameroun, Amnesty international, a fait savoir, que du fait du conflit, plus de 170 000 personnes avaient fui leur domicile depuis 2014 au Cameroun. Au moins 85 000 nigérians, avaient trouvé refuge au Cameroun, dont 72% au camp des réfugiés de Minawao.

Pour la seule année 2016, le groupe terroriste a perpétré au moins 150 attaques, dont 22 attentats-suicides, qui ont fait au moins 260 morts parmi les civils, qui sont la cible principale des islamistes autour du Lac Tchad.

En outre, d’après le Hcr, la secte a causé la mort des milliers de personnes autour du lac Tchad et occasionné, le déplacement à l'intérieur du Cameroun, d'environ 190 000 habitants de la région de l'Extrême-Nord.

Source: koaci.com