Boko Haram resurgit autour du lac Tchad

33202 XBoko Haram230614300.pagespeed.ic.Iawrnzankd Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Wed, 5 Oct 2016 Source: Mutations

L’attaque de la nuit du 1er au 2 octobre dernier à Damboré-Ardebe a causé la mort d’un soldat camerounais.

Selon des sources militaires, l’attaque attribuée inévitablement à Boko Haram dans la localité de Damboré-ardebe dans la nuit du 1er au 2 octobre 2016 a été perpétrée aux environs de 2h du matin. Des assaillants lourdement armés ont pris au dépourvu les militaires camerounais du poste avancé d’une unité de la marine nationale de Damboré-Ardebe.

Venus par les eaux du lac Tchad du côté nigérian, ils ont alors surpris les militaires camerounais. Dans leur folie meurtrière, ils ont tué un soldat et blessé deux autres. Par la même occasion, ils ont emporté des armes et des munitions avant de mettre le feu aux installations militaires. Même pris au dépourvu, les soldats camerounais ont énergiquement riposté et repoussé les assaillants. Une riposte sans laquelle, selon les survivants, le bilan aurait été plus lourd.

Le poste avancé de Damboré-Ardebe est situé dans l’arrondissement de Makary  et à 13 kilomètres de Fotokol. C’est la première fois qu’une unité de la marine nationale est attaquée par les combattants de Boko Haram. Les autorités sécuritaires expliquent cette recrudescence d’incursions de Boko Haram en raison de l’ouverture de plusieurs villes camerounaises sur le Nigeria par le lac Tchad.

«Le lac Tchad est devenu la plaque tournante de Boko Haram qui dispose de quelques poches dans la forêt de Sambissa au Nigeria, les iles du lac Tchad, au nord-est du Niger», explique un officier de l’armée camerounaise.

Le lac Tchad demeure aussi un repère incontesté de bandes armées et de trafiquants en tout genre en raison d’un vaste trafic qui s’y déroule en toute saison. Et quelques 11 îles camerounaises situées dans le lac Tchad en paient le prix fort depuis des années. Pour rappel, le 5 octobre 2012, l’adjoint au maire de Makary , Abba Djidda Aladji tombait sous les balles de ces hors-la-loi dans son domicile de Gambarou-Ngara en représailles à sa collaboration avec l’armée nigériane engagée dans la  lutte contre Boko Haram.

Source: Mutations