Des combattants de Boko Haram ont attaqué mercredi le marché de Wawouli situé à moins de 10 kilomètres de Kolofata dans le Département du Mayo-Sava. En publiant cette information, L’Œil du Sahel dans son édition du 15 décembre refait le film de l’assaut.
Les assaillants étaient six. À leur arrivée, ils ont intimé l’ordre à tout le monde de se mettre vendre contre terre avant d’entreprendre une fouille systématique. Ils ont ainsi pu emporter une importante somme d’argent.
Alhadji Mohamed Dala, président du comité de vigilance de Kolofata raconte: «L’opération a eu lieu très tôt le matin. C’est un marché non reconnu par les autorités administratives, mais qui fonctionne normalement. Les produits qui sont vendus sont suspects. Tous ceux qui vendent ici sont aussi, pour moi, des personnes suspectes. Wawouli est un village fantôme et est complètement vidé de ses habitants depuis que Boko Haram a commencé à sévir dans la Région».
Toujours selon le journal, «d’après les témoignages, les éléments de la secte sont arrivés au marché à bord de deux motos. Chacune transportait trois personnes. Dès leur arrivée sur les lieux, ils ont tiré en l’air pour immobiliser la foule et faire passer leur message. C’est ainsi qu’ils ont exigé à tout le monde de se mettre à plat ventre et de se laisser fouiller sans rechigner. La foule s’étant exécutée, trois d’entre eux se sont mis à fouiller tout le monde tandis que trois autres veillaient au grain. C’est alors que deux réfugiés nigérians présents au marché à ce moment-là ont cherché à prendre la fuite. Ils ont été abattus sans sommation».
Un témoin de la scène raconte qu’«Adji Abisso et Namba, les victimes qui sont passées de vie à trépas, étaient couchés comme les autres avant de se relever, d’enfourcher leurs bicyclettes et chercher à s’échapper. Ils les ont criblés de balles. Ils sont connus dans la ville de Kolofata puisqu’ils résidaient au camp des réfugiés de Kolofata depuis bientôt sept mois».